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Critique de Alfaric


Ce tome 4 est consacré à la deuxième examen du monde des sorciers, dont l'obtention permet de pratiquer la magie en public. Et il est très pédagogique puisqu'il met en scène Agathe une élève surdouée qui se coule dans le moule du système, Trice une élève rebelle qui refuse de se couler dans le moule du système, et Yinny un élève en difficulté car bien qu'il fasse tout pour réussir il échoue à répétition car il n'a aucune confiance en lui… A chacun de trouver sa voie pour progresser certes, mais aussi pour aider les autres à progresser car nous devons tous apprendre à vivre tous ensemble sous peine de mourir tous ensemble comme des idiots. Alyra est leur examinatrice, et ils doivent guider de petits merffons à travers le labyrinthe magique de la civilisation disparue de Romonon, sauf que la Confrérie du Capuchon s'en mêle. Les choses dégénèrent, et même qu'elles dégénèrent rapidement et gravement quand sont lancés les sortis interdits et maudits des temps jadis !
Un très bon tome, aussi magnifiquement dessiné que les autres et qui n'hésite pas à aborder frontalement le problème de la lutte des classes (qui n'existerait pas si les nantis lâchaient le grisby). Car c'est tout sauf un hasard si la description de la civilisation de Romonon correspond à la lettre à la civilisation de l'argent mise en place par les caniches de la ploutocratie mondialisée comme Ronald Reagan, Margaret Thatcher ou Emmanuel Macron : on exclut les autres populations jugées faibles avant d'exclure les faibles de sa propre population qui fatalement se réduit avant de disparaître (remember l'élitisme spartiate qui a conduit à la disparition de Sparte). Cela correspond à 100% au management moderne de Jack Neutron le DRH superstar de General Electrics érigé en modèle par les nababs du Forum de Davos et qui expliquait que chaque année il fallait se débarrasser des 20% les moins productifs, promouvoir les 20% les plus productifs et mettre sous pression les 60% restant pour qu'ils tombent dans la 1ère ou la 2ème catégorie : on ne gouverne pas un peuple comme on dirige une entreprise, car les entreprises ça naît ça vit ça meurt, alors que les peuples perdurent à travers les siècles voire les millénaires. On appelle cette politique de l'épuration sociale, et historiquement certains ont été voués aux gémonies pour moins que cela : peut-être que dans l'avenir les golden boys du néolibéralisme du XXIe siècle auront dans la mémoire collective la même place que les Thénardier esclavagistes du XIXe siècle aujourd'hui présentés par les médias prestitués comme des winners cool et fun… MDM !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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