Citations sur Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué (67)
Je continuerai donc à préférer le zèbre, cette terminologie que j'ai choisie pour se dégager des représentations pesantes. Le zèbre, cet animal différent, cet équidé qui est le seul que l'homme ne peut apprivoiser, qui se distingue nettement des autres dans la savane tout en utilisant ses rayures pour se dissimuler, qui a besoin des autres pour vivre et prend un soin très important de ses petits, qui est tellement différent tout en étant pareil. Et puis, comme nos empreintes digitales, les rayures des zèbres sont uniques et leur permettent de se reconnaître entre eux. Chaque zèbre est différent [...] Je continuerai à défendre tous ces gens rayés comme si ces zébrures évoquaient aussi les coups de griffe que la vie peut leur donner. Je continuerai à leur expliquer que leurs rayures sont aussi de formidables particularités qui peuvent les sauver d'un grand nombre de pièges et de dangers Qu'elles sont magnifiques et qu'ils peuvent en être fiers. Sereinement.
[...]il faut oublier cette histoire du nombre de neurones et de son lien avec l'intelligence. On sait aujourd'hui que c'est le nombre de connections qui fait la différence. C'est-à-dire que plus on apprend, plus on comprend, plus on mémorise, plus on vit des expériences stimulantes, plus nos neurones établissent des liens entre eux. Et plus ce foisonnement de connexions est important, plus notre cerveau est performant.
Etre réceptif à l'autre demande un effort. Etre réceptif à l'autre suppose de ne pas réagir en fonction de soi. Etre réceptif à l'autre, c'est lui permettre d'être différent.
Avec HP ('Haut Potentiel"), guette un nouvel écueil : avoir un potentiel élevé suppose que l’on se doit d’en faire quelque chose de grand, de réussi.
Sinon on le « gâche » ? La culpabilité rôde…
— Ce que l’on confond : l’intelligence et la performance.
— Ce que l’on mélange : les compétences et la réussite.
— Ce que l’on superpose : le potentiel et l’efficacité intellectuelle.
— Ce que l’on associe : une intelligence quantitativement élevée (celle des plus intelligents que la norme) mais adaptée aux exigences de l’environnement et une intelligence qualitativement différente dont le mode de fonctionnement peut être une source de souffrances et d’échecs, celle des surdoués (intelligents autrement).
— Ce que l’on oublie : comprendre, analyser, mémoriser vite n’est pas avoir la connaissance ou la science infuse.
Après l’enfance, après ce bouleversement du moment de l’adolescence, vient l’âge adulte. Et, quoi, justement ?
Que deviennent ces enfants atypiques, au développement parfois chaotique, qui ont souvent rencontré sur leur parcours des obstacles inattendus, des déceptions profondes, des échecs cuisants ?
Le surdoué préférera toujours assumer son combat contre l'injustice que de feindre ignorer l'arbitraire.
La créativité, c'est la capacité à trouver des idées neuves, à composer avec des données variées dont l'alchimie produira une vraie nouveauté, c'est prendre des risques pour s'éloigner des chemins balisés, c'est découvrir des domaines, des univers, des personnes, des endroits inconnus sans peur et avec curiosité, avec la conviction que l'on trouvera, en soi, des moyens d'adaptation à cette situation inconnue et que l'on pourra y prendre du plaisir.
Accepter la part plus sombre de soi et la respecter, c'est s'accorder une vraie valeur.
Etre surdoué est peut-être finalement, d'abord penser avec son coeur, bien avant de penser avec sa tête.