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Critique de Lagagne


Timur Maximovitch, journaliste, est retrouvé assassiné en 2028 et nous laisse tout son travail d'enquête sur le Feminicid qui sévit à Mertvecgorod depuis 20 ans.
Le lecteur vit ici une expérience immersive. Moi qui pensais lire un roman de Christophe Siébert, je me retrouve avec l'oeuvre totale de Timur : articles, témoignages, notes de bas de page, chronologies, fiction dans la fiction, et même liens Internet. On plonge au coeur de cette ville violente, sale, cruelle, misérable patinée de gore, de glauque et de sexe. Une ville où le capitalisme est le plus exacerbé, poussé à sa limite, avec les ultras riches toujours plus riches, les ultras pauvres toujours plus pauvres, et la chute soudaine et brutale. Une ville où il n'y a aucune considération pour les femmes (je m'en doutais), mais pas vraiment non plus pour la vie en général.
Un texte fort, qui fleurte avec les extrêmes, la nausée au bord des lèvres, mais l'envie de continuer, toujours, tant on sait qu'on va être surpris, que ça ira plus loin, que la réinvention est constante.
Alors, c'est un tome 2, mais cela ne m'a absolument pas gênée dans ma lecture, et je lirai bien évidemment le premier volet. Mais pas tout de suite, je vais digérer un peu. Je ne me fais aucun soucis sur le fait que je risque de laisser trop de temps et d'oublier cette lecture : impossible, oubli impossible.
Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas enthousiasmée autant pour un roman, sans rien trouver à redire, vraiment rien. le rythme du texte, la longueur et la durée de lecture : tout est parfait. Les thèmes sont forts, les mots sont justes, l'univers est percutant et jamais gratuit.
Une lecture qui prend aux tripes, angoisse et scotche.
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