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Critique de Luniver


En 2045, les modèles de réalité virtuelle se sont raffinés. Il est désormais possible aux milliardaires de se faire numériser, et après leur mort, leur Copie a le pouvoir de communiquer avec le monde réel et de donner ses instructions. Ce processus est promis à un bel avenir et tend à se démocratiser. Il pose aussi un bon nombre de problèmes juridiques et de questionnements philosophiques. Paul Durham est un des chercheurs qui s'intéresse de près à ce que peu ressentir une Copie, et à sa définition exacte : la Copie est-elle une vraie copie de l'individu ? Peut-elle penser par elle-même, avoir des idées propres et faire des choix différents de l'original ? Comment perçoit-elle son univers ?

Si on s'arrêtait là, il y a déjà de quoi se casser la tête pendant plusieurs années sur ces questions. Mais Greg Egan nous emmène beaucoup plus loin dans ces spéculations. En se basant sur des résultats informatiques réels (bien que purement théoriques la plupart du temps), on aborde les automates cellulaires, capables de s'auto-répliquer, et donc également capables de simuler un univers entier, dans lequel émergent des formes d'intelligence différentes de la nôtre. Les Copies étant composées uniquement de chiffres, elles sont également capables de se modifier à volonté, que ce soit leur apparence ou leurs pensées. Se pose aussi une question cruciale : quand on est immortel, qu'est-ce qu'on peut faire pour passer le temps ?

Cette lecture est assez exaltante, mais aussi horriblement compliquée. L'auteur décrit son univers avec beaucoup de détails, mais même en ayant rencontré une grande partie des thèmes qu'il aborde pendant mon cursus, il m'a fallu beaucoup de concentration pour le suivre dans toutes ses raisonnements. Je ne sais pas si des personnes n'ayant aucun bagage informatique pourront apprécier ce livre. Mais ils découvriront au moins que même les sciences « dures » peuvent apporter leur lot de questions philosophiques !
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