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Critique de rotsenamrub


Ce billet commençant, un peu péteux je me sens, me dis-je façon Maître Yoda.
Et pourquoi ça jeune Padawan ? me réponds-je intérieurement sans doute sous l'influence de la force.

C'est vrai, quel blaireau ! aborder l'oeuvre de Simenon avec ses souvenirs de vacances aux USA, la posture iconoclaste, rebelle et originale fait long feu.
Et le commissaire Maigret ducon ? mon petit montez-moi des sandwichs et de la bière! tu connais un peu non ?
Effectivement merci bien !
Je connais Maigret et ses ambiances lugubres que mon père préférait aux pitreries télévisuelles de Starsky et Hutch et autre Joe Mannix.

Je suis depuis longtemps revenu de mes appétences juvéniles pour ces inepties pseudo-policières américaines mais le passif psychique m'a toujours tenu éloigné de Simenon.
A une exception près qui ne devait pas changer la donne avec l'auteur Belge.
Lors d'un voyage en Indonésie dans les années 90, acculé par la disette, dictionnaire Collins à l'appuis, je m'étais résigné à lire un Maigret en anglais.
Il ne m'en est rien resté.

Passionnant tout ça Rotsen mais "L'Amérique en auto" alors, c'est comment?
Il s'agit d'une compilation de textes destinée à la presse et non d'une véritable relation de voyage.
C'est pour moi l'occasion de découvrir un peu Simenon dont je ne connaissais d'ailleurs rien.
Car en nous faisant un descriptif globalement admiratif de ce qu'il découvre durant son périple, Simenon laisse apparaitre une personnalité ouverte et presque naïve à certains moments.
Il est véritablement entiché des facilités matérielles dont jouissent les Américains. Sur ce point, il semble aveugle aux réalités économiques et sociales du pays.

Il est vrai que ce qu'il décrit de la vie sur la cote Est au sortir de la seconde guerre mondiale me laisse songeur quand je pense aux conditions matérielles que j'ai connu ici dans les années 60. Quelle modernité !

Si l'on peut comprendre que cette modernité, surtout matérielle, ait pu éblouir un européen lambda au sortir de la guerre, l'enthousiasme de Simenon, homme de lettre et journaliste qui avait déjà sillonné le monde, est plus surprenant.

Plus ou moins volontairement, il laisse sporadiquement quelques indices qui laissent entrevoir une vision plus critique de ce qu'il découvre.

Une lecture courte, non indispensable mais cependant intéressante.
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