Plongée dans un classique de la littérature policière, avec un bon
Maigret de derrière les fagots. Et le charme désuet du personnage de
Simenon n'est pas sans me plaire.
Le commissaire
Maigret, averti par un courrier anonyme, apprend qu'un crime sera commis dans la ville où il a grandi. Il décide donc, de manière officieuse, de se rendre dans le village qu'il a connu enfant pour tirer au clair le contenu de cette lettre. Il retrouve des habitudes qu'il avait perdues, des personnes qu'il avait oubliées, comme Marie l'aubergiste. Et il décide de se rendre à l'église pour assister à la première messe de la journée. C'est à ce moment-là que le crime est commis : on retrouve à la sortie de l'office le corps sans vie de la comtesse de Saint-Fiacre. le comble, pour
Maigret, est qu'il connaît très bien la comtesse et son entourage, car son père était l'ancien régisseur du domaine.
Maigret se trouve donc plongé dans une enquête sur un crime sans arme, et dans une ambiance où il doit distinguer l'affectif du professionnel…
Ce qui est notable dans cet ouvrage, c'est l'ambiance que réussit à mettre en place
Simenon : on sent l'humidité qui prend les personnages dès qu'ils passent le pas de
la porte, le froid de la chambre de l'auberge où loge
Maigret. Il y a une atmosphère très provinciale (l'action se situe dans l'Allier), où on sent l'humus et les chaussures crottées.
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