Un
Maigret qui pourrait presque figurer parmi les romans durs de
Simenon tant les personnages, les caractères, la sociologie tiennent une place prépondérante dans cette histoire.
D'ailleurs
Maigret ne fait son véritablement son apparition que vers la moitié de ce roman. Et pour mener une enquête peu crédible, faite de raccourcis et de tours de passe-passe. Un peu comme si notre cher commissaire embarassait
Simenon et l'obligeait à dévoyer son roman de son objet premier.
Malgré tout on est piqué. Et on admire le maître dans sa faculté à toujours se renouveler sans ne jamais rien changer. Que je m'explique, chaque construction des nombreux
Maigret que j'ai lu à son originalité et pourtant rien ne ressemble plus à l'atmosphère d'un
Maigret qu'un autre
Maigret, enfin dès lors que le commissaire pointe le bout de sa pipe.
Un peu comme si celui-ci occupait trop de place pour ne pas s'imposer à tous
les autres personnages, à l'histoire, à son auteur, au lecteur.
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