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Critique de Sycorax


Mes premiers contacts avec Simenon ont d'abord eu lieu par le biais des adaptations cinématographiques dont certains de ses écrits ont fait l'objet. La curiosité m'a naturellement poussé vers la découverte du matériau d'origine.
"La veuve Couderc" restera toujours gravé en moi comme la rencontre à l'écran de qui vous savez.
Ce qui frappe immédiatement le lecteur habitué au très "sage" film de Granier-Deferre, c'est la présence d'une sexualité moite et sourde entre les personnages principaux.
Cela peut sembler "annexe", mais je trouve que l'atmosphère générale de ce roman campagnard prend une tonalité bien plus troublante.
C'est principalement d'un roman d'atmosphère qu'il est question ici : le passage du temps scandé par les travaux de la ferme, les jours qui passent et se ressemblent, la restitution discrètement poétique de la rosée et des brumes matinales, du vent dans les arbres, de la pluie qui irise l'eau du canal, des odeurs de caves, de greniers, d'étables et de clapiers. Et puis bien sûr, la peinture très contrastée que fait Simenon de ces gens de la campagne, avec des vécus intelligemment esquissés, que tiraillent de triviaux enjeux qui nous amènent jusqu'au drame final et inéluctable.
Ne cherchez pas dans ce Simenon là, l'élucidation de meurtres avec policiers et enquêtes.
Il y est question d'êtres simples empêtrés dans des destinées vouées au tragique avec, en toile de fond, la belle restitution de la France profonde d'antan.
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