AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de cmpf


Bien que je sois cinglée de lecture, il arrive périodiquement qu'aucun titre ne me tente. C'est généralement au mois de janvier, mois que je déteste. Cette année avec un peu d'avance, je me suis retrouvée sans envie en décembre. Que faire dans ces cas là ? Un mars et ça repart ? Non, un Simenon et ça repart. Simenon me réconcilie sinon avec la vie, du moins avec les mots et les phrases.
J'ai dans la série éditée par le Monde qui regroupe par trois des titres autour d'un thème, que ce soit un lieu Amérique, Vendée, Liège… un désir Vengeance, Suicides, Adultère…
Cette fois ce fut Solitudes
J'ai particulièrement été touchée par cette solitude, au milieu des autres. Un homme, arrivé enfant avec ses parents russes dans une petite ville, y revient vivre après ses études et alors que ses parents sont repartis. Conscient de faire partie de cet univers sans en être vraiment, il vit avec retenue, sans faire de bruit. Il est accepté, ne l'appelle-t-on pas par son prénom ? Pourtant la suspicion apparaît vite lorsque sa femme disparaît. Ce n'est d'ailleurs à mes yeux pas tant un rejet des autres, que son incapacité à se sentir de quelque part, à faire vraiment partie de l'humanité. Cet homme qui ne se plaint jamais est profondément seul tout en effectuant tous les rites de communion avec les autres.
Je crois que je garderai un moment dans mon esprit le petit homme d'Arkhangelsk et sa dignité, sa à vivre son destin sans rébellion, sans amertume, avec modestie jusque dans son geste final.
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}