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Critique de NMTB


C'est dommage que Simenon n'écrivait que des romans courts. Celui-là aurait mérité plus de développements. Il y a pas mal de personnages et ils sont tous intéressants, avec des psychologies particulières : Les filles de cette boite de strip-tease à Cannes, le patron, la patronne et même deux ou trois autres personnages secondaires.
C'est surtout Célita, l'une des filles qui occupe l'attention. Elle a trente-deux ans, elle est donc danseuse dans cette boîte comme on n'en voit guère plus, le genre d'ambiance qu'on ne trouve plus que dans des petits bars à Pigalle, et elle fait parfois quelques extras. Son seul moyen pour avoir un avenir un tant soit peu plus radieux est de séduire le patron. Ce qui a l'air de marcher jusqu'à l'arrivée d'une petite jeunette de dix-neuf ans.
Un des clients, homosexuel, dit à Célita qu'il s'intéresse à elle parce qu'elle est « une créature compliquée à souhait » et qu'elle « réunit tous les vices ». C'est un peu exagéré, mais il est vrai qu'elle est colérique, menteuse, sournoise, et pourtant on n'arrive pas à la trouver détestable. Peut-être parce qu'on comprend sa situation pas terrible ou que les autres personnages ne sont pas non plus des anges.
Sa relation avec le patron, qu'on n'oserait pas qualifier d'amoureuse (et pourtant, elle dit peut-être quelque chose de l'amour) vaut vraiment le coup d'être découverte, même si elle n'est pas assez développée. Elle est faite de domination, d'une vraie lutte pour posséder l'autre, chacun avec ses moyens.
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