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Citations sur Lettre à la femme aimée au sujet de la mort (précédé de) Fres.. (12)

La vérité est qu'on ne revient pas
de cet exil
que nulle patience ne le dissuade
et si l'on reprend pied
sur la terre familière
il nous appartient de garder précieuse
cette marche vaine dans l'horizon en larmes
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sois douce avec l’invisible
dans ma main posée sur ta main
il n’y a pas de consolation
mais une patience
qui nous tient prêts
au bord du gouffre et de la joie
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Nous n'avons pas de dieux à croire
depuis que nous savons rêver les yeux ouverts
depuis que nous savons qu'il n'y a d'éternité
que celle
que les amants s'offrent l'un à l'autre
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Tenons le pas sur la terre verte
tenons-nous au travail du galet dans le ressac
soyons simples avec la beauté
aimons-la incomplète
et solitaire
comme une ruelle oubliée derrière les ruines
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Un poème est colère ou mélancolie
et l'on n'écrit que pour nouer une détresse à l'autre

et cependant mon aimée c'est par le poème
que je t'écris
à toi dont le sourire pour survivre à la peine
voulait jaillir de la nuit refusée

j'écris la tête sur ton épaule
contre notre silence
parce que les mots sans miracle
ont enfin ce seul pouvoir
de renouer
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Rien n'est plus beau
qu'un amour qui ne se croit pas immortel
qui a la souple respiration du voilier
endormant la vague
prodige oui mais qui se sait tributaire
d'un vent si incertain
qu'il voudrait d'un seul déploiement de son erre
boire toute une nuit d'étoiles et de lune pleine
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Ainsi se décide l’impossible
comme une caresse

Entre le monde et l’amour
le lien est d’eau qui tremble

Tes mains sont un fruit
autant que la rondeur de l’été

Et la révolution et les désastres
sont l’oeuvre d’un regard
ou d’un baiser demeuré vide

Tout désir est une enfance revécue
au bord d’un ruisseau

Toute vaillance dans le pas
est nouée au sommeil le plus chaud

Ainsi l’avenir
cet ordinaire du pauvre
est la trace indécise
d’une main sur ta peau.

(extrait de "Fresque peinte sur un mur obscur")
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Tandis que j'ecris ce poème tu dors
j'écris pour que tu dormes
pour que ma phrase veille sur ton sommeil
car il n'y a pas plus grand péril que les songes
dont on revient toujours séparé de soi même
...
j'attendrai jusqu'à la consomption de la dernière étoile
penché sur ton visage et sur l'ombre
où étrangement tu disparais
...
puisse-t-il mon poème
ôter la pierre
sur ton souffle
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rien n’est saisissable …



rien n’est saisissable du jour ni de la nuit
et les mots mêmes
on ne les habite que par défaut
comme la lumière ses lampes
comme le baiser la bouche

sois douce avec l’invisible
dans ma main posée sur ta main
il n’y a pas de consolation
mais une patience
qui nous tient prêts
au bord du gouffre et de la joie
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À quoi prêtes-tu l'oreille jeune femme
quand tu entres à pas secrets
dans la maison qui n'attend plus
posée comme une absence
dans l'embellie du jardin ?
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