L'adjudant Bieselang portait l'uniforme de la Luftwaffe. Il avait 45 ans, était maigre, pâle et constamment sur le point d'éclater de rage. Sa bouche grande ouverte, laissant apparaître de nombreuses obturations dentaires, faisait peur à voir. Or, la bouche de l'adjudant Bieselang était presque continuellement grande ouverte : le jour, pour gueuler, la nuit pour ronfler.
Le courage ne se prouve pas uniquement avec les poings. Il faut aussi une tête.
D’abord l’Abwehr allemande. Puis, le Secret Service. Maintenant, le Deuxième Bureau. Tout cela, en l’espace de 96 heures. Il y a quatre jours encore, pensait Thomas, je vivais à Londres. J’étais un homme considéré, un banquier en pleine réussite. Qui va encaisser cette histoire ? Qui va me croire, au club ?
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Soupe au fromage
Civet de lapin aux nouilles
Pâté-Surprise à la sauce aux champignons
8 décembre 1940
Un dîner burlesque sauve la vie à Thomas Lieven
(suivent les recettes)
Ce que j'avais imaginé ne se réalisa pas. Je n'obtins pas ce que je m'était apprêté a demander à Pamela. Mais j'obtins quelque chose de mieux : son amitié et l'amitié de son mari.
— ... Le plomb, c'est plus léger que l'or.
— Jeune homme, un kilo, au poids. Il n'y a que le volume qui varie.
- Cesse! S'il arrive quelque chose, je veux que tu aies la tête claire. Tu ne peux pas tabasser monsieur le directeur si tu prends une biture.
- Ce gros lard? Même en plein cirage, je m'en charge.
-Ça suffit! Tu as bien compris l'histoire des signaux de sonnette?
-Oui.
-Répète voir.
-Un coup de sonnette: j'apporte le plat suivant. Deux coups : j'apporte les photocopies. Trois coups: j'arrive avec la matraque.
Mieux vaut une fin horrible qu'une horreur sans fin.
Je propose que, pendant quelque temps, nous nous attachions moins à croire qu'à réfléchir ! Les conséquences seraient miraculeuses.
"_ Je vous donne ma parole d'officier : il ne vous arrivera aucun mal. On n'a pas le droit de mettre en doute la parole d'un officier...
_ Aussi, vaut-il mieux ne pas y croire du tout."