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Critique de bilodoh


Un avis mitigé pour cette dystopie américaine, comme un dérapage dans l'univers complexe mais rigoureusement cohérent de cet auteur.

C'est une histoire qui se passe en 2035 et qui fait souvent référence aux événements de la première décennie de ce siècle, à l'élection d'un président démocrate dont les réformes auraient coulé l'économie américaine. Il y a des alliés, les Japonais qui aident à gouverner le pays et il y a aussi des méchants, les Islamistes qui se sont emparés subrepticement de l'Europe et du Canada. Les Américains se sont réfugiés dans la drogue, le flashback, qui leur permet de revivre inlassablement leurs bons moments.

Il y a des personnages intéressants, de l'action, des émotions, tout ce qu'il faut pour faire un bon roman… mais quelques ingrédients superflus viennent gâter la sauce.

On est dans la fiction, l'auteur a le droit de dire que les charges sociales ont coulé l'Amérique comme il pourrait nous dire que les Martiens ont atterri. Comme lecteur, je sais que c'est de la pure fiction, car je sais qu'aux USA, il n'y a même pas de régime de congé maternité, ni de garderies subventionnées, que l'université coûte les yeux de la tête et que les problèmes du budget américain, ce sont les dépenses militaires (ou les sommes données aux banques pour les sauver de la faillite par exemple…)

Même si je trouve ses propos farfelus, j'accepterais une explication fictive dans le cadre d'une intrigue, il y a plein de choses incroyables en sf. Ce qui m'agace dans ce roman, c'est plutôt une impression de manque de cohérence dramatique pour pouvoir y insérer des « sermons » politiques. Par exemple, on nous dit qu'un homme doit subir une opération chirurgicale, mais qu'à cause des réformes de la santé, il y a maintenant une liste d'attente de deux ans. C'est un discours plaqué là sans cohérence puisque quelques pages avant on a dit que la société est complètement désorganisée, que les services essentiels sont déficients avec des pannes d'électricité et des employés drogués et absents. Alors seuls les hôpitaux fonctionneraient ? Comment l'auteur peut-il affirmer que le problème c'est la liste d'attente causée par l'assurance maladie ? Ce n'est pas cohérent.

Je quitte cette critique et pour demeurer positive, je vais faire un flashback et oublier que Dan Simmons a écrit celui-là.
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