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Critique de oran


Anne Sinclair a déjà fait revivre le souvenir de son grand-père maternel Paul Rosenberg, célèbre marchand d'art, dont la galerie se trouvait 21 rue La Boétie. Dans « La rafle des notables » elle poursuit son devoir de mémoire en évoquant son grand-père paternel, Léonce Schwartz, qui fut arrêté à l'aube du 12 décembre 1941, comme ces 743 autres juifs français arrêtés ce jour-là, - des médecins, des avocats, des militaires - conduits au camp de Compiègne « le camp de la mort lente ». Pour raconter cette douloureuse histoire, la journaliste disposait de peu d'éléments recueillis au niveau familial, « une légende familiale, une évasion rocambolesque » plus de témoins directs… Alors Anne Sinclair va se rendre sur les lieux du drame, enquêter, consulter les archives, les monographies, les témoignages poignants d'autres internés en bénéficiant de l'appui de Serge Klarsfeld.
Elle a pu ainsi mettre en exergue les abominables conditions de détention : le froid, la faim, la promiscuité…mais aussi, la solidarité d'autres détenus
Léonce va tomber gravement malade, il pourra alors être admis au Val-de-Grâce, en février 1942, libéré dans des conditions énigmatiques , bénéficiant peut être de la complicité de l'équipe médicale, échappant ainsi au transfert vers le camp d'Auschwitz le 27 mars 42. Pourtant, il ne survivra que peu de temps à cette libération, il décédera en mai 45.
Ce livre « pour redonner un peu de chair aux disparus » constitue un vibrant hommage à ce grand-père qu'elle n'a pas connu, et apporte un témoignage complémentaire à cette sombre page de notre Histoire.


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