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Critique de Pecosa


On se croirait au cinoche dans les années 60/70, ambiance Pierre Siniac Présente, devant une superproduction sur la libération de la France qui n'aurait rien à envier aux Morfalous ou à De l'or pour les braves, mes mignons. Il y aurait toutes les tronches de cake du cinéma français, un trombinoscope de seconds couteaux inoubliables, les Dominique Zardi, Robert Dalban, Paul Crauchet, Charles Gérard, Michel Constantin, Yves Afonso, André Pousse..., et dans le rôle des Allemands Hardy Krüger et Karl-Otto Alberty. Il y aurait de l'action, du suspens, des rebondissements en veux-tu en voilà, des coups d'éclat et des coups bas. Car dans L'orchestre d'acier, le jeu en vaut la chandelle. Un colonel SS a bien l'intention de quitter la France avec un joli pactole méchamment gagné pendant l'Occupation, mais des petits truands et des opportunistes ont bien l'intention de mettre la main sur le magot avant que la libération du pays ne vienne sonner la fin de la récréation des malhonnêtes . Seulement voilà, le butin de guerre a pris le chemin de Horcourt pas loin de Belfort, et en septembre 44, la bataille des Vosges bat son plein. Pas facile de mettre la main sur le magot. Il y aurait des dialogues percutants aussi, comme on en entend plus depuis longtemps, dans le genre «Ce SS commence à m'emmerder, pensa t-il. Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour s'adjuger un place au soleil! Devenir collabo au moment de la Libération! ça, c'est moi tout craché, j'en ferai jamais d'autres! » ou bien « Tu bigophonais à qui? Au bout de mon zob, dit Maigoual, en allumant une Camel. Je voulais savoir s'il allait bien. »
Sous l'aile noire des rapaces mettait en scène le casse du siècle sur les routes de la débâcle, L'orchestre d'acier avec sa partition tonitruante raconte un vol au dessus d'un nid de SS prêts à quitter la France. C'est comme toujours délicieux à lire et c'est signé Siniac.
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