AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pecosa


Luj Inferman', traîne-savate quadragénaire qui ressemble « au regretté Bogart; mais l'embêtant c'est que personne encore ne s'en est aperçu » et son comparse la Cloducque, « créature dont on ignore l'origine exacte », sont de nouveau sur les routes. Les deux clochards même pas célestes ont décidé de se taper la cloche, des bouchons lyonnais jusqu'aux bistrots de Paris et banlieue, au gré de leurs déambulations. Point d'ortolans certes, mais de la volaille, de balaises côtes de boeuf et j'en passe. Pour payer leur pitance, ils travaillent (un peu), volent (moyennement), rusent (beaucoup), rencontrent un nombre incalculable de personnes, dignes d'un panel représentatif de l'INSEE, et le lecteur suit, épuisé, les deux compères, spirituellement plus proches d'Archimède le clochard que de Vladimir et d'Estragon.

Guidée par la bonne parole de Koalas, Siniacologue Distingué, j'ai lu mon 1er Luj, et dans le désordre (le 5ème sur 7, mais ce n'est pas gênant) et je ne sais toujours pas d'ailleurs, ce que j'ai lu. Siniac se défoule, part en roue libre, semble aller vers où le vent le porte, comme les deux traîneurs de savates qu'il a enfantés.
Les séquences se succèdent, loufoques, surréalistes. J'en ai apprécié la langue, les trouvailles linguistiques, l'humour. Siniac très en forme s'amuse, déboulonne à la dynamite tout ce qu'il approche, et enchante le lecteur par ses bons mots, ses métaphores et ses vacheries. Il est si efficace que j'ai eu la sensation de lire un roman en odorama, tant les lignes consacrées à la Cloducque, sont imagées et peu ragoûtantes, voire franchement répugnantes. Pas d'ortolans pour La Cloducque à lire, certes, mais pas à l'heure des repas.
Commenter  J’apprécie          535



Ont apprécié cette critique (51)voir plus




{* *}