Tu commences à me connaître… Tu sais que quand j'ai un truc à dire, en général, je me fais pas de copains… Bon.
Le préambule, si on veut, c'est que je suis nourri au
Stephen King depuis un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Ça c'est dit.
Être nourri au King, ça veut dire que le fantastico-policio-thrillero-vampiristique, si c'est pas juste parfait, c'est juste pas bon. Nonobstant l'immense respect que j'ai pour le type qui a pondu 500 pages avec ses petits doigts sur le clavier (plus personne écrit au stylo bic, enfin je crois pas)…
Donc, au contraire de tout ce que j'ai pu lire sur l'intairnaitte, on est à un million de kilomètres de King. Un bon million. Comme si le mec qu'a écrit cette histoire avait pas vraiment su comment s'en sortir, et qu'il ait dû trouver des solutions tirées par les cheveux pour que ses héros s'en sortent avec les « zônneurs ».
Alors j'ai tourné les pages, toutes les pages. Je me suis fait avoir. C'est parfois complètement ridicule, au grand dam de mon cerveau qui vient de commencer deux autres bouquins qui eux, ont des choses à dire. Quand Lebel fait du Lebel, j'adore ça, parce que lui, il annonce la couleur, et qu'en plus il a un vrai style. Là, j'ai rien vu. Rien du tout. Des mots, posés, bien posés, et avec du vocabulaire, mais quand t'as des milliers de lectrices-fânnes (t'as vu ?) t'as quand même intérêt à pas écrire avec les pieds, c'est la moindre des choses.
Je t'essplique, Simone :
Ça commence par un exorcisme, et par la mort d'un môme. On te présente le tueur de masse, et il est vachement malin. En plus il a une balle dans la tête, au milieu de son cerveau. Je déconne pas. Tu vois le truc ? le flic, forcément. C'est Eva. Eva Svertä. Elle est vachement ressemblante avec une vampire, parce qu'elle est albinos. En plus, elle peut se connecter avec les tueurs, comme les vampires, sauf qu'eux, ils sont pas flics. Enfin je crois pas, j'en connais pas des flics vampires.
Voilà. C'est le pitch.
Je fais court.
Moi, s'il y un truc que j'aime pas, c'est les trucs trop sucrés, genre dessert plein de chantilly. C'est pas bon, je trouve. Ben là, on est en plein dedans. Comme dans certains films, c'est surjoué. Sur écrit. Sur tout.
Même si on peut considérer que le début du bouquin, même s'il casse pas trois pattes à un canard (ils en ont que deux, elle est nulle cette expression), tu respectes l'ôteur, encore une fois. Il s'est fadé d'écrire des mots, d'en faire des phrases, et puis de les assembler pour en faire un roman qu'il a pensé cohérent. Ben voilà.
Je me suis fait chier. Grave. Je suis têtu, alors j'ai lu jusqu'à la fin, mais franchement, je suis déçu. Les trucs bizarres qui arrivent dans les dernières pages, la sorcière, voyante, médium, les foetus qui sont des congélateurs ambulants (t'as bien lu, les foetus congèlent les gens et même la nature, et même tout, ils sont super forts comme foetus), franchement, on frôle le ridicule.
Je sais pas si je vais tenter un autre titre du garçon, parce que j'ai cru comprendre qu'il était plutôt bon. Je suis tombé sur celui qu'il savait pas comment finir… On verra.
Sur la quatrième de couv, il y a écrit : « Un thriller haletant et magistral. »
On n'a pas lu le même bouquin…
Je t'avais dit, je vais pas me faire des potes avec celle-ci…
Mais si tu veux voir les autres, c'est ici :
Lien :
http://leslivresdelie.org