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Citations sur Bien sûr, nous eûmes des orages (10)

Extrait: Elle est encore partie! Qu'as-tu foutu cette fois? - Cette insinuation me réchauffe le coeur, crois-moi. Y a pas à dire, je suis heureux de te compter parmi mes amis. - Encore ta grande gueule. Mais ce soir j'ai promis à Irvine de rester calme, tu ne m'auras pas a ce petit jeu.
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- La question n'est pas là, je m'en fous, d'elle ou d'une autre. Mais ne comprends-tu pas que nous sommes baisés, que la partie est pour de bon perdue, que rien ne nous a préparés à ce genre d'aberration!
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On n’y comprend plus rien. Entre elles et nous, ce n’est plus possible, on n’y arrive plus, nos planètes s’éloignent un peu plus chaque jour, chaque minute. Ça ne fonctionne plus.
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Ainsi le temps avait passé, et passa encore le temps et nous avec. A toute allure, que ça avait passé, les années nous les avions bouffées une à une. C’étaient des éclats de rire quotidiens, des lego que je construisais sous tes yeux, des embouteillages de petites voitures que nous alignions dans le couloir. J’étais Papa-Pâtes, tu disais. Papa-Cinéma, Papa-Rigolo, Papa Jamais Casse-couilles. Je t’emmerdais pas, ne t’engueulais pas, ne te filais aucune torgnole, pas même lorsque tu répétais « Crotte de cul » à longueur de journée. Je t’apprenais la vie, celle de la rue, celle des embrouilles, celle des promesses. Pas celle de l’école, non. Les trucs essentiels, les trucs immuables. Savoir que ceux qui poussent le volume de leur autoradio à fond écoutent systématiquement de la musique de merde. Que les livreurs, à qui tu stipules d’appeler avant de passer, te téléphonent toujours quand ils sont devant ta porte. Que lorsqu’une femme trompe son mari, c’est toujours dans le lit conjugal. Ou que c’est tout comme. La vie, pour nous, c’était une poursuite à coup de bombes de chantilly jusqu’à saccager le papier peint du salon ; une bataille rangée avec tes copains venus diner, clôturée par des morceaux de betteraves ou d’asperges balancés plein les gueule et plein les murs ; des feux d’artifice allumés à la fenêtre de ta chambre tandis que les petites vieilles du quartier s’arrêtaient pour observer notre baraque illuminée ; ta tête posée sur mes genoux quand je te faisais découvrir The Champ ou Raging Bull à la télévision… Tout ça, Oh ! C’était pas si mal, dis. Ne m’étais-je finalement pas trop mal débrouillé ?
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« De toutes façons, elle peut crever. Elles peuvent toutes crever. Comme l’autre, tiens, c’est bien toi qui as raison, Forlane.
− Putain, Darius, tes conneries, on n’en a rien à foutre, là. Et arrête de m’appeler comme ça.
− Si, mon pote, si. Fais pas le modeste, c’est toi qu’as eu raison. T’as eu foutrement raison, même. Tu veux que j’te dise, y a rien d’autre à faire, on est foutu sinon. Tu veux qu’on fasse quoi d’autre ? Qu’on encaisse sans rien dire ? Qu’on perde le peu qu’y nous reste ? Pourquoi qu’ça tombe sur nous. Ça fait cinq-mille ans qu’on vit tranquillement, qu’ça tourne plutôt bien comme ça, et il faut que tout c’merdier nous tombe sur le crâne, qu’ça tombe sur nous, ça pouvait pas attendre une génération de plus ! Même la mienne, de bonne-femme, si elle s’pointait, là, qu’elle passait la porte du bar, là-bas derrière toi, je crois qu’je l’égorgerais. Même celle là-haut, dans la chambre, tu crois quoi ? Putain, quand tu vois c’qu’elle sait faire à son âge, on n’a pas idée. Elles ont toutes perdu la tête, ma parole. Elles sont siphonnées.
− Tu délires, Darius, répondit Irvine.
− J’te l’dis comme je le pense.
− Tu irais crever ta femme ? Crever Elena ? Tu ne parles pas sérieusement.
− Absolument. Bien sûr que si, j’suis sérieux. Un autre verre, s’il te plait. Et sers-moi bien, cette fois. Parce que le précédent, il avait vraiment l’air con. C’est pas un dé à coudre, hein. »
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L’essence même d’une histoire d’amour, tu sais bien que c’est l’incertitude.
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Va donc essayer d’enchainer une femme, de nos jours, qu’on rigole. Ça ne fait plus partie des droits de l’homme, mon pauvre vieux. Ce combat-là aussi, on l’a perdu. La seule chose à faire, c’est de patienter, tu sais bien.
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[...] – dans ce marché de dupes elles avaient pris le pouvoir et nos chemins, le leur, le nôtre, s’éloignaient inéluctablement. Nous étions bel et bien foutus, impossible de revenir en arrière.
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Vous aviez le modèle de la mère, celle qui éduque, celle qui construit, celle qui cimente. Et vous vous retrouvez avec la putain, celle qui revendique les mêmes droits, les mêmes plaisirs, la même liberté que vous, celle qui vous objectivise comme vous le faites d’elles. Personne ne vous a prévenus. Personne ne vous a jamais rien dit. Vous n’êtes pas préparés pour ça. Alors vous fuyez. Vous fuyez le couple. Et lorsque vous êtes en couple, vous fuyez la rupture. C’est normal, c’est les hommes. »
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Putain d’époque, jusqu’où ça pouvait aller, quelle était donc l’étape suivante. N’y avait-il pas, au vu des sombres épreuves que nous avions déjà traversés, de quoi se flinguer devant les jours funestes qui s’annonçaient, qui nous pendaient au nez.
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