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Critique de Meygisan


Ce second tome remplit bien toutes ses promesses. La générosité de l'auteur s'en ressent jusqu'à la fin. On sent sous sa plume et son style tout l'amour qu'il porte au genre et à l'écriture, et notamment dans l'abondance des descriptions qu'elles concernent les enjeux historiques, les décors et les environnements, les personnages et leurs personnalités.
Pourtant ce livre ne manque pas de défauts. Par exemple, les trop nombreux hasards heureux qui interviennent sur le parcours des personnages et qui résolvent par miracle les problèmes rencontrés. Par exemple, l'histoire de la bague confiée par le chambellan à la petite fille. C'est un peu gros et un peu trop bienheureux dans un roman qui se dit appartenir au genre dark fantasy.
Le genre justement, il en est question. Il ne suffit de placer quelques séquences horrifiques de tortures ou bien d'insister sur la personnalité sadique de quelques personnages ( la prêtresse rousse Sélénia en particulier, même si celle ci est quelque peu savoureuse), ou bien encore de mettre en place des "pseudo" conspirations insidieuses ( pour reprendre les termes de l'auteur) pour appartenir au genre dark fantasy. On est quand même bien loin, en matière de traitement, d'un Glen Cook ou d'un Joe Abercrombie, dans le sens où les personnages, bien que suffisamment réussis, n'atteignent pas des sommets de noirceur, de folie ou de sadisme. Je veux dire par là qu'il n'est pas nécessaire de briller dans ces domaines là mais, je pense que Nicolas Skinner aurait dû pousser un peu plus loin la caractérisation de ses personnages, aller fouiller véritablement les travers de leurs personnalités, y aller à fond quoi! plutôt que de nous servir une espèce de consensus de surface, pour ménager les esprits.
Le tout finit trop bien pour qu'on y croit vraiment, tout le monde s'en sort à peu près bien et finalement personne ne sort son épingle du jeu. Même la bataille finale est reléguée au rang d'épisode sans importance, limite considérée par l'auteur par le passage obligé mais qu'on oublie vite, car ne constituant pas le dénouement ultime, pourtant attendu.
Je m'étonnais pour le premier tome, du ton parfois enfantin qu'utilise l'auteur pour certaines scènes ( volontairement ou pas), et notamment les scènes faisant intervenir des enfants, de ce changement de style qui déstabilise plus qu'il n'apporte au récit. Là encore, l'auteur aurait dû creuser un peu plus et marquer plus loin ce changement jusqu'à provoquer une réelle envie de vomir. Tant qu'à déstabiliser, autant y aller franco...!
Malgré cela, j'ai apprécié la lecture de ce tome car encore une fois, Nicolas Skinner est généreux et inventif. Son univers ne manque pas d'originalité et il est développé à un point tel qu'il ferait pâlir certains auteurs confirmés. Ses personnages sont attachants et l'on pourrait presque comprendre, même adhérer aux idées de certain(e)s....
Dommage que Nicolas Skinner n'est pas écrit d'autres choses depuis, car il est à mon avis un auteur à suivre...
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