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Critique de KrisPy


Chronique de morts annoncées, « Chanson douce » résonne comme un requiem.
Il y a de « La cérémonie » là-dedans, il y a des « Blessures assassines » aussi.
Il y a beaucoup d'amour, beaucoup de frustrations, beaucoup de violence contenue dans cette histoire, ce conte moderne et glaçant.
Dès le début, Leïla Slimani lâche les chiens et ne nous épargne rien ; la mort est là, évidente, le carnage a bien eu lieu, et maintenant, on va s'attacher à comprendre comment le pire a pu se produire. Comment une femme peut, de sang-froid apparemment, tuer deux enfants dont elle avait la charge, avant de retourner l'arme contre elle.
Dissection d'un fait divers, vu de l'intérieur, l'obsession d'une femme jusqu'à sa meurtrière folie, ce court et intense roman est un véritable page-turner, impossible à lâcher, car on veut essayer de comprendre !
On pourra se questionner, se demander si quelqu'un est fautif dans cette glauque histoire, mais on ne pourra que parcourir cette analyse froide et clinique d'une relation employeurs-employée sans pouvoir mettre quiconque au pilori, car la folie revêt souvent un visage avenant, au début…
Leïla Slimani parvient parfaitement à nous immerger dans ce parcours inversé, à nous montrer le revers de la médaille, où comment une douce baby-sitter si parfaite devient un monstre tueur.
Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour ce petit coup de maitre, et bravo à Leïla Slimani dont c'est le deuxième roman, d'une noirceur que ne renierait pas un Claude Chabrol encore vivant… La relève peut-être ?
Je gage en tout cas que ce livre deviendra sous peu un film, avec dans le rôle de la baby-sitter, pourquoi pas Catherine Frôt ou Marina Fois ?

(Il m'a été très dur de garder le silence depuis que j'ai fini ce livre il y a déjà 3 bonnes semaines… Et là je craque, car j'ai eu comme consigne de ne pas publier de critique avant le 18 août, afin de respecter « le plan com » de l'éditeur, Gallimard. Mais ce fut rude de ne rien dévoiler avant cette date, surtout que certains babeliotes n'ont pas du tout joué le jeu. Dommage. )
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