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Critique de AnitaMillot


Nous retrouvons pour la quatrième fois l'immonde – le mot est faible ! – IPA (Inspecteur Principal Adjoint) Sadorski, une crapule vendue au plus offrant (et tant pis si ce sont les nazis …)

Jusqu'à présent (nous sommes en octobre 1943) cet abject individu a toujours réussi à s'en sortir (parfois de justesse, il est vrai !) même si il lui faut pour cela dénoncer, voire tuer. Il n'y a de veine que pour la canaille ! le voilà donc chargé par les allemands d'arrêter les membres du réseau FTP-MOI, avec un groupe de gestapistes français, traites à leur patrie. Ça l'arrange bien, lui qui vendrait père et mère pour son propre intérêt et qui jouit à l'idée de pouvoir « casser » du juif ou du coco … Et tant qu'à faire en profitant au maximum de ce que chacun peut lui apporter (avant de le livrer – sans la moindre honte – à la déportation ou à l'exécution sommaire …)

C'est une des raisons pour laquelle il héberge sa voisine Julie (une adolescente juive de dix-huit ans, dont il a déjà dénoncé les parents, ce qu'elle ignore bien sûr …) Il en a profité pour abuser d'elle et lui faire un enfant, maintenant sa propre épouse dans l'ignorance totale de son forfait. Ça tombe bien d'ailleurs, puisqu'il ne parvient pas à engrosser Yvette qui semble stérile … Qu'à cela ne tienne : elle va simuler une grossesse pour les voisins (en pensant rendre service à leur jeune « protégée » …)

Du coup, lorsque la trop hardie Jacqueline (la copine étudiante de Julie, âgée elle aussi de dix-huit ans et qui ressemble tant à Micheline Presle !) va se retrouver à la merci de Sadorski, l'envie ne le quittera plus de reproduire une seconde fois ses ignobles abus …

Mais le vil Léon Sadorski ferait bien de se méfier : à jouer sur tous les tableaux en abusant de sa chance, cette dernière pourrait bien tourner … On commence sérieusement à douter de lui dans les deux camps, tant la puanteur de ses turpitudes se fait sentir ! D'autant plus qu'il est suffisamment bête pour se faire détester par ses collègues !

Romain Slocombe pousse l'ignominie à son paroxysme avec son épouvantable personnage qui prend plaisir à se rouler dans la fange. Un sale type qui – malheureusement – n'est pas sans rappeler de réelles avanies et de bien sombres personnages, rencontrés dans les années 39-45 : l'homme est parfois capable des pires infamies ! L'auteur fait preuve d'un sacré culot (doublé d'une forme de courage …) qui lui permettent de dénoncer au grand jour des agissements particulièrement nauséabonds d'un certain nombre de français qui n'ont pas hésité à se rouler dans la fange, au plus noir de notre histoire …
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