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Critique de elea2020


J'ai choisi cette BD pour son titre, que je pensais être le cri d'un corbeau. Eh bien non, j'ai dû changer mon fusil d'épaule : là où je m'attendais à une histoire de type fantasy médiévale, il s'agit en fait de l'Ouest américain, de l'antagonisme entre les hommes qui se veulent découvreurs et civilisateurs et les peuples autochtones, les Indiens, ainsi que la faune de cette vallée oubliée de tous... Pas pour longtemps, malheureusement.

Yuma, jeune Indien, vit heureux avec son grand-père et sa petite soeur, et leur communauté. Lui, qui est doué de capacités chamaniques à communiquer avec les animaux, se lie d'amitié avec un jeune aigle, découvrant qu'il peut entrer dans son esprit, et savoir ce qu'il pense. Pendant ce temps, les hommes, dirigés par Klondike, un homme d'affaires qui projette de fonder une grande ville, d'ériger un barrage et de rechercher toutes matières premières pouvant l'enrichir, arrivent au sein de la vallée, surnommée Lost Valley.

Serons-nous surpris que les bandits qui encadrent l'expédition se comportent mal et déclenchent la colère de Kraa, l'aigle, et de son jeune ami ? Leurs méfaits signent le déclenchement d'une guerre sans pitié, alors même que Kraa et Yuma se rapprochent, le jeune Indien ayant soigné l'aiglon, et lui ayant procuré de la viande pour se nourrir. Leur entreprise de vengeance est désormais commune, et s'ils unissent leurs forces, les hommes peuvent commencer à trembler...

Ce n'est pas tout à fait le type de dessin que j'aime en BD, pourtant, la technique est impressionnante - le dessinateur prend des libertés de cadrage avec les proportions des vignettes, et ces choix sont judicieux et donnent de la force au dessin et à l'intrigue, qui gagne vite en tension. Les vignettes représentant des paysages sont toujours très belles, quoique brumeuses ou sauvagement désolées. le dessin des hommes est à la limite du caricatural, et paraît parfois brouillon - les hommes sont aussi laids qu'ils sont mauvais, et la folie sanguinaire qui monte au cerveau des deux comparses en est presque excusable.

Je suis curieuse de continuer la série, au moins pour un tome encore ; la série en comporte trois. Nous suivons Kraa, l'aigle sacré, violent et vindicatif, y compris à travers sa voix, quelque peu cynique, qui parcourt les planches, car c'est lui qui raconte l'histoire et mène la danse. J'espère toutefois que Yuma trouvera une forme d'apaisement et sortira de ce cycle infernal, dans lequel les souillures amenées par les hommes l'ont contraint à entrer.
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