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Critique de tomlarret


En voilà un résumé qu'il est tortueux, ai-je songé en découvrant la quatrième de couverture! Et, ce faisant, tout à fait fidèle à l'intrigue. Mais nul besoin de se jeter sur sa boîte de Doliprane, rassurez-vous. Malgré une complexité (des plus savoureuses, pour moi) colossale, le roman est servi par une écriture au style précis, concis et efficace, malheureusement entachée de coquilles, mais qui n'ôtent rien à sa valeur narrative comme descriptive. La découverte de l'univers et des événements suit une mise en scène très cinématographique, entre gros plans, contre-champs, flashbacks et bande sonore, particulièrement bien adaptée à un monde de science-fiction, qui facilité l'immersion comme le suivi du lecteur.

Et c'est bien joué, car en plus d'une temporalité et d'une civilisation élaborées dans leurs moindres détails, les péripéties s'enchaînent à un rythme maîtrisé, sans longueurs ni précipitations, dans un crescendo imperceptible qui rend difficile l'arrêt de la lecture avant la dernière page. À cette densité se rajoutent un soin méticuleux, presque pointilleux, à présenter des personnages à la psychologie sophistiquée, et à distiller çà et là des problématiques latentes sur la Vie, l'organisation sociale et politique ou le transhumanisme pour ne citer qu'eux. Mais l'ensemble fonctionne avec une fluidité agréable, et surtout un réalisme que mon alter-ego pas masquée, Super-Pinailleuse elle-même, salue bien bas.

Vous l'aurez compris, j'ai apprécié ma lecture. Intellectuellement, ce fut un vrai bonheur de suivre cette enquête, de me plonger dans cette ère effrayante et fascinante, le tout dépeint et orchestré avec une rigueur chirurgicale. Néanmoins, malgré toute la remarquable attention portée par l'autrice à la création de ses protagonistes, tous m'ont laissée indifférente. Leurs angoisses, leurs ambitions, leurs amours et leurs afflictions, je n'ai rien partagé avec eux. Je les ai observés de loin comme j'ai observé les bâtiments, les technologies et les magouilles de Dioscuri.

Peut-être est-ce simplement dû à la complexité de l'ensemble qui m'a détachée de l'aspect émotionnel de l'oeuvre. Peut-être est-ce dû aux restes des trois seringues hypodermiques de Propofol que j'ai reçues dans la couenne suite à ma dernière lecture. Mais c'est un simple détail, qui ne m'a pas empêchée de passer un excellent moment dans l'univers de Mirial, et d'en savourer chaque rebondissement.
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