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Critique de Tiephaine


Un bouquin merdique, reflet de la pensée aigrie d'un petit loser qui essaie d'exister en s'attaquant à peu près à tout le monde, et à peu près sans raison.
Je critique très souvent Soral, mais j'étais mal à l'aise, n'ayant jamais lu un seul de ses bouquins auparavant. En trouvant ce bouquin à 50 cts dans une brocante, la tentation d'enfin découvrir ce que sale type avait à dire s'est fait sentir. Peut être que je me fourvoyais, peut être qu'en fait, sa réflexion était géniale et que c'était pour ça que tout le monde le détestait.
Hé bien non. Soral, dans ce bouquin de 2003, montre l'ampleur du loser qu'il était à l'époque, petit roquet hargneux au petit coeur flétri de n'avoir pas su se faire accepter par ces gens qu'il adulait et qu'il rejette en bloc dans son abécédaire imbécile et brouillon.
Ce bouquin n'a aucune ambition, à part cracher de la bile. Il s'appelle "abécédaire", de ces petits bouquins pour enfant qui servent à apprendre à reconnaître les lettres. Pas "dictionnaire", un terme autrement plus adapté, mais bien "abécédaire". D'emblée, Soral annonce à ses lecteurs qu'il va les prendre pour des crétins, avec ce qu'il travestit comme de la réflexion socio-politique. C'est de la boue de station d'épuration. Ni plus ni moins. Rien n'est à récupérer ici, ce que Soral touche devient contaminé, corrompu.
Lorsqu'il identifie des causes à un phénomène politique, il ne fait en fait que répéter ce qu'il lisait dans le Monde et Libération. Quand ça concerne l'économie, c'est Alternative Economique et l'Humanité. Pour le reste, c'est Télé Z. Voilà le niveau. Mais tout devient quasiment burlesque quand il entend développer une thèse qui lui est personnel, c'est à dire donner son avis de petit roquet dont tout le monde, finalement, se fout éperdument. Pire, tout est bancal, parfois contradictoire, souvent simplement insultant et méprisant. Mais qui est-il, à ce moment, ce petit Soral issu du microcosme petit-bobo parisien, où il n'a pas su percer et devenir chroniqueur de radio ou de Canal+?
On le prétend de droite, alors qu'il n'est qu'un gauchiste minable de plus, comme en témoigne sa défense décomplexée (et de mauvaise foi) du Communisme, dont il nie les crimes innombrables.
Une quinzaine d'années séparent la rédaction de ce livre et celle de cette critique. Entre temps, Soral est devenu une sorte de prophète d'internet, outil dans lequel il a trouvé un formidable miroir narcissique où il peut s'écouter et se regarder monologuer pendant des heures sur des sujets jamais renouvelés. Il a su capter l'attention d'un public jeune (et un peu moins jeune), qu'il a fait mûrir avec ses paroles "dissidentes", et qu'il a finalement déçu, parce qu'au bout de dix ans, tout le monde se rend compte qu'il ne fait que ressasser toujours les mêmes choses et ne se sert de sa plate-forme que pour s'entretenir financièrement à ne rien faire. Pour un type qui bave sur les gens qui n'ont jamais travaillé dans son abécédaire, voilà un magnifique exemple de tocard pas foutu de s'appliquer sa propre médecine.
Sa pensée n'a aucun intérêt. Ce livre ne serait même pas bon à entretenir un feu. Ne perdez pas votre temps, il y a des milliers d'autres bons bouquins à lire et découvrir. Prenez n'importe lequel. Il sera toujours meilleur que celui-ci.
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