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Critique de SophieChalandre


Dans un village argentin, deux idéologies s'affrontent jusqu'à la guerre et l'assassinat. Tous les coups sont permis, toutes les armes autorisées, toutes les mutilations possibles, mêlant horreur et burlesque.
Au delà de la lutte sanglante et rocambolesque qu'Osvaldo Soriano met en scène dans ce roman entre la gauche et la droite péroniste, mouvement politique à l'époque en voie d'éclatement, l'auteur en fait surtout émerger toutes les contradictions.
C'est aussi la violence d'Etat qui est dénoncée, préfigurée par cette guerre idéologique au sein d'un village, annonçant les exactions de la future dictature militaire pour laquelle le péronisme en délitement a tracé une voie royale.

Si Osvaldo Soriano n'a jamais ambitionné d'être un auteur de l'avant-garde littéraire argentine, il excelle dans son style de conteur d'une maîtrise parfaite, assorti d'une écriture énergique à l'humour picaresque. Enfin, pour Soriano, les drames idéologiques sont d'abord et avant tout absurdes : il nous le rappelle avec humour et intelligence, ces deux ingrédients indispensables à toute position raisonnablement humaniste.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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