AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 106 notes
5
11 avis
4
13 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un plaisir de retrouver nos amis étudiants dans cette université de Pise qui mime, en modèle réduit, les interactions amicales et belliqueuses des puissances européennes de la Renaissance. Cette fois-ci c'est la guerre ouverte entre les chefs des clans espagnol et français (les plus puissants de l'université et d'Europe) : Cesare et Henri. La danse se termine en une corrida endiablée absolument fantastique.
C'est aussi l'apparition d'un nouvel étudiant qui cache son jeu : il s'appelle Niccolo Machiavel.
Et enfin, le si pur Angelo prend des responsabilités : il peut employer ses connaissances ouvrières dans la construction de la manufacture commandée par les Borgia et les Médicis. Grâce à qui ?

Toutefois j'ai trouvé ce tome un ton en dessous des précédents. le plaisir de la découverte commence à s'émousser certainement. D'autre part, on n'a pas droit cette fois aux dessins sublimes d'une architecture ou d'une peinture florentine.
Je commence aussi un peu à me lasser de l'innocence exacerbée d'Angelo. A mon avis Fuyumi Soryo va un peu trop loin lorsqu'elle lui fait se poser des questions du genre : « Pourquoi faut-il que même entre européens, nous nous cherchions querelle ? ». Une question qui peut naître dans l'esprit d'un japonais qui voit l'Europe comme un bloc, mais qui me semble incongrue dans le contexte Renaissance. Cependant je continue à trouver géniales les quatre vérités qu'Angelo se permet d'asséner à chacun sans pressentir la colère qui peut en résulter chez son interlocuteur. Son rôle à la manufacture l'amène à agir astucieusement. Il a donc du potentiel.

La présentation de Cesare comme un apôtre de la tolérance religieuse m'a étonné. Je ne connais pas bien le personnage, mais je serais surpris qu'il ait eu ce genre de position. Je peux me tromper ceci dit. En revanche sa sortie sur les aspects positifs de la domination musulmane de l'Espagne — le maintien d'un haut niveau guerrier des catholiques espagnols et la brillante culture d'Al-Andalus qui a pénétré les espagnols par osmose — me paraît tout à fait plausible. Je le trouve aussi trop gentil avec Angelo, et je le soupçonne d'agir ainsi à simple fins de mieux manipuler le pauvre garçon. Ai-je raison ? Cesare se révèlera-t-il aussi retors que son père ?

Difficile d'imaginer ce qu'il va se passer.
Commenter  J’apprécie          424
Et voici le T3 et toujours le même enthousiasme me direz-vous? voyez donc
Angelo s'habitue peu à peu aux usages de l'université de Pise. Il s'inquiète car il n'a pas vu Cesare depuis plusieurs jours et diverses rumeurs courent : il serait malade ou serait parti pour Florence, en tout cas personne ne l'a vue en cours.
En fait, comme nous avons pu le voir dans le tome 2, il intrigue pour permettre à son père d'accéder à la papauté, tout comme son ennemi le cardinal DELLA ROVERE qui veut absolument que Cesare meurt, mais pas de sa main bien sûr. Il a demandé à l'archevêque de Pise Monseigneur RIARIO chez qui Cesare habite, mais celui-ci n'a plus envie d'obéir alors DELLA ROVERE va engager un espion pour le faire.
Cesare est devenu « ami » avec RIARIO en lui vendant la moitié d'une cargaison de sucre (les prix vont monter de façon importante donc spéculation), l'autre moitié allant à Lorenzo DE MEDICIS car le but de la manoeuvre est de construire une manufacture de tissus fins.
En l'absence de Cesare, les Français ont tenté de supplanter les Espagnols au réfectoire et font fuir tout le monde en se conduisant grossièrement. Cesare reprend les choses en mains en provoquant leur chef Henri de façon habile de manière à pouvoir le ridiculiser.
La manoeuvre a réussi, la manufacture va commencer à être construite, et Cesare confie la surveillance du chantier à Angelo car il est petit fils d'artisan…..
On entre donc maintenant dans un autre domaine : celui des bâtisseurs


Ce que j'en pense :

Ce troisième tome est aussi réussi que les deux premiers. On revient à l'université de Pise et les étudiants s'affrontent. le meneur des Français Henri est haut en couleurs aussi, car c'est vraie brute, un bagarreur toujours dans la violence et qui réfléchit peu. Il nous évoquerait, pour un peu, le côté Astérix le Gaulois (ou plutôt Obélix, vue sa stature et sa rapidité à se battre contre les autres). On devine facilement qui a déclenché la bagarre par maladresse…
Cesare le surnomme le Minotaure et bien sûr leur combat va prendre la forme d'une corrida, le rôle de la muleta étant joué par la cape de Giovanni DE MEDICIS ce qui donne de très belles planches, Henri tombant dans tous les pièges ce qui aboutit à une correction en règle avec à la clé la destruction de la statue de la vierge.
Ce qui frappe, dans cet échange entre Henri et Cesare, c'est qu'en plus de la joue physique, il ya la joute verbale, avec un débat philosophique entre chaque passe.
Dans ce tome, on est revenu aux étudiants comme je le disais, et on voit la différence entre riches et pauvres, la souffrance de Roberto, l'ami d'Angelo qui souffre de ne pas être issu du même milieu que les autres étudiants de la Fiorentina, et qui n'ose jamais prendre la parole de peur de déplaire et qui envie en fait la liberté d'expression d'Angelo, qui ose tout, car il ne rend pas compte qu'il commet des impairs ou du moins, il s'en rend compte trop tard et doit s'excuser chaque fois.
Le personnage de Cesare, s'étoffe de plus en plus, et son côté rusé, son intelligence dans l'intrigue rend le lecteur admiratif vu son jeune âge. Par contre, Giovanni DE MEDICIS est de plus en plus terne, insignifiant, la vue du sang lui fait peur.
Maintenant qu'on sait que DELLA ROVERE a recruté un espion pour épier et tuer Cesare, on a tendance à chercher qui cela peut être et comme par hasard apparaît un nouveau personnage Niccolo MACHIAVEL étudiant en théologie et qui survient toujours au détour d'un chemin ou derrière une porte.
Je rappelle au passage que c'est Cesare BORGIA qui a inspiré le personnage du prince de MACHIAVEL.
L'intrigue est vraiment installée maintenant, et on la suit avec avidité à la manière d'un polar.
L'auteure a le génie de mêler l'Histoire, la philosophie, la sociologie à la petite histoire et toute la connaissance de l'époque De La Renaissance que lui apporte Motoaki HORA rend ce manga extrêmement riche et passionnant. Ce qui se passe à l'université de Pise est en effet le microcosme de l'histoire de l'Europe à cette époque-là.

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          322
Et bien, si on m'avait dit un jour que j'allais autant kiffer un manga plutôt orienté shojo… ^^



Pas mal de dialogues dans ce tome 3, destinés à étoffer le relationship drama de la série… Un tome de transition ?
On fait quand même la part belle à la très virile confrontation entre Cesare le leader du cercle des Espagnols et Henri le leader du cercle des Français, qui tourne à la démonstration de la part de notre ambivalent antihéros. Mais Henri n'en démord pas : les Français sont plus chrétiens donc moralement plus pur que les Espagnols qui ont trop longtemps cohabité avec la souillure musulmane (sûrement un ancêtre de Nadine Morano et autres mixophobes du même acabit : ce manga a décidément des résonances très actuelles !).
D'un côté Cesare manipule Giovanni de Médicis pour réaliser un projet de manufacture de tissus, d'un autre côté Cesare manipule Angelo Da Canossa pour obtenir les coordonnées de tous les résidents de la Fiorentina… du coup Miguel se sent obligé de mettre en garde notre Candide contres les ambitions de l'évêque condottiere en devenir : plus on lui sera dévoué, et plus il décevra ! (Et on notera que Niccolò Machiavelli a droit à quelques scènes assez sympathiques…)
Commenter  J’apprécie          230
Cesare Borgia illumine cet opus par son intelligence, il sait où il veut aller, même si ce n'est pas encore très clair pour le lecteur, on sent que les manipulations sont habiles, et les manoeuvres inéluctablement vont conduire les clans à se déchirer, et Cesare pourrait très bien sortir grand gagnant de cet imbroglio. En tout cas, c'est ce que sa prestance laisse à penser. Les cases sont toujours aussi agréables à parcourir, malgré ce côté figé.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai un peu moins apprécié ce tome 3, plus centré sur l'intrigue, un peu moins le côté historique.
Mais c'est normal, il y a eu tout de même Léonard de Vinci et Christophe Colomb sur le tome 2..
Pour le tome 3 un autre personnage apparait tout aussi célèbre : Machiavel.
Je continue donc de lire la suite, dont j'apprécie l'histoire.
Commenter  J’apprécie          20
Toujours aussi intéressant, ce tome met en lumière la relation entre Cesare Borgia et Giovanni de Médicis. Il s'attelle aussi à expliquer les querelles entre les factions de l'université, notamment celles entre les Espagnols, menés par Cesare, et les Français, menés par Henri.

J'ai apprécié la mise en lumière des différences culturelles et religieuses, et les réflexions de Cesare, qui s'indigne du fait que l'on ne respecte pas ceux qui ont une autre religion que le catholicisme.

On entre de plus en plus dans les arcanes du pouvoir, dans les intrigues, les stratégies. La narration est plutôt lente, mais j'aime tout de même beaucoup ce manga !
Lien : https://uneviedeslivres.word..
Commenter  J’apprécie          20
L'histoire suit son cours à l'Université de Pise. On découvre deux visages de Cesare tantôt humain et profondément humaniste tantôt bestial et cruel! Ainsi il fait construire une manufacture de textile qui donnera du travail aux plus pauvres, n'en récolte aucun mérite puisqu'il remet ce projet entre les mains de Giovanni de Médicis afin de lui permettre d'obtenir la pourpre dans le but ultime d'apporter une voix de plus à son père, Rodrigo Borgia, au moment du conclave. Cesare manipule et place ses pions intelligemment pour permettre à son père d'obtenir le Saint-Siège. Il est conscient que l'équilibre politique et religieux est fragile, et que "c'est l'argent qui fait tourner le monde!"

Lors d'une joute l'opposant aux français on découvre les talents de matador de l'héritier des Borgia: il excite le français Henri avant de l'affronter dans la cour de l'Université prenant des formes de corrida. le sujet de la discorde est une divergence d'opinion concernant les religions. Ainsi les français purement catholiques considèrent comme mécréantes toutes personnes ayant une autre croyance religieuse que la leur, alors que Cesare n'y voit qu'une richesse culturelle.
Quelques citations:

" L'excellence ne connait ni race, ni croyance, alors quel mal y a-t-il à apprendre d'autrui?"

"Que l'on chante ses louanges selon les rites des Hébreux ou ceux de l'Islam, Dieu reste toujours Dieu. Pourquoi donc en faire une source de conflit?"

" L'endroit où nous naissons, notre couleur de peau, la langue que nous parlons, tout nous différencie les uns des autres. Rejeter ceux qui ne nous ressemblent pas ou qui pratiquent une autre religion me semble être une erreur. [...] Espérer l'uniformité du coeur des Hommes est illusoire!"

Un volume très intéressant qui permet de cerner un peu plus l'illustre personnage.
Lien : http://sirthisandladythat.wo..
Commenter  J’apprécie          20
Un troisième tome aussi passionnant que le premier et le deuxième. Au fur et à mesure du récit, on en apprend plus sur chacun des personnages, sur leur caractère. Ainsi, Cesare commence à montrer son côté sombre et calculateur. le lecteur se demande si Angelo doit lui faire confiance ou pas. On a du mal à voir s'il s'agit d'amitié ou si Cesare est gentil avec Angelo uniquement pour se servir de lui. On comprend également à quel point il est intelligent lorsque l'on voit tous les stratagèmes mis en place autour de l'histoire de la manufacture.

Bref, on a vite envie de lire la suite !

Lien : http://blogonoisettes.canalb..
Commenter  J’apprécie          20
Ce volume est un peu décevant, je pensai que l'histoire avancerait un peu plus vite cette fois. Mais au lieu de cela, les bases des ambitions de Cesare continuent de se pauser, ajoutant d'avantage de pions dans son jeu.

Mais quoi qu'il en soit, à part ce petit détail (un peu long), je continue quand même de rester accroché. J'ai bien envi de savoir ce qui va arriver à ce pauvre Angelo.
Commenter  J’apprécie          20
Un 3e tome qui nous entraîne encore dans les arcanes du pouvoir papal et surtout les manipulations des cardinaux pour s'emparer du pouvoir. On ne comprend pas bien encore tous les tenants et aboutissant, l'auteur prenant son temps ce qui rend la narration très lente. Certains personnages sont vraiment bien campés tandis que d'autres (Angelo) ne servent toujours pas à grand-chose selon moi.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (165) Voir plus



Quiz Voir plus

Le manga en quelques mots (facile)

Quel est le pays d'origine du manga ?

La Chine
Le Laos
Le Vietnam
Le Japon

5 questions
1467 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , mangakaCréer un quiz sur ce livre

{* *}