Dans ma jeunesse, j'aimais beaucoup Arsène Lupin de
Maurice Leblanc, grâce à ses aventures, aux charmes du héros séducteur, cultivé et prodigieusement intelligent, et à sa moralité : Lupin vole, dans son intérêt, mais il vole les plus riches ; et surtout, il refuse de commettre le crime suprême, le meurtre.
Fantomas, lui, n'a pas cette éthique. Au contraire, c'est le maître du crime qui use de violence, de tortures, faisant régner une atmosphère d'angoisse qu'on ne retrouve pas chez Leblanc ou Leroux.
Là aussi, le rythme est échevelé, débridé, avec une écriture débridée parfois. le genre même du feuilleton impose des rebondissements à chaque chapitre, avec des facilités et des personnages parfois assez stéréotypés - la révélation de l'identité d'Hélène était assez prévisible.
L'intérêt vient aussi de la description d'un Paris entre tradition et modernité, avec ses petits métiers comme ses premières voitures.
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