AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de babel95


« Les mois d'août ne sont pas particulièrement chargés, comme si les criminels et autres malfaiteurs prenaient également leur quartiers d'été, ailleurs ». Mais nous sommes en août 2003, et une météo exceptionnelle, ainsi qu'un criminel particulièrement retors, vont faire mentir cet adage.

Ludovic Mistral, Commissaire de Police à la PJ de Paris, rentre de vacances. Gravement blessé au printemps, lors d'une interpellation d'une exceptionnelle violence, il souhaite reprendre progressivement son activité. Mais trois meurtres sont commis à Paris dans le Vième arrondissement, à quelques jours d'intervalle – même mode opératoire : le meurtrier s'introduit chez une femme, qu'il étrangle, viole et défigure à l'aide de petits morceaux de miroir plantés dans la gorge et les yeux. Les trois victimes ont les mains attachées. Leur visage est recouvert d'un tissu, sur lequel le meurtrier a laissé un message - une citation tirée de l'Ecclesiaste.
Mistral rapproche cette série de meurtres d'une autre série de trois meurtres réalisés un an auparavant dans le département de l'Oise…. Tout concorde : mode opératoire, morceaux de miroir, messages déposés sur les visages…. mais le meurtrier, confondu par son ADN, est sous les verrous….
Jean-Marc Souvira, choisit de faire alterner deux récits, deux points de vue… Dès le début du roman nous faisons connaissance avec le tueur, nous le suivons pas à pas, alors que, souffrant de très graves névralgies faciales, il procède aux repérage de ses victimes – et passe brusquement à l'action. Nous suivons également le retour du commissaire Mistral, les débuts de l'enquête, la formation de sa nouvelle équipe. A la description de l'errance du criminel répond la traque systématique menée par les coéquipiers de Mistral, véritable jeu du chat et de la souris, sur fond d'une canicule particulièrement tenace….et alors que Mistral, qui souffre de graves insomnies, va jusqu'à l'extrême limite de ses forces.

Alors que le Magicien, précédent roman de Jean-Marc Souvira, mettait plus particulièrement en valeur le personnage de Ludovic Mistral, le vent t'emportera choisit de faire la part belle à Paul Dalmate, ancien séminariste, capitaine venu des RG, à la personnalité réservée, froide, que Mistral a beaucoup de mal à cerner. Une fois de plus, les apparences sont trompeuses…. Dalmate le passionné, se trouve placé bien malgré lui au centre de l'énigme et va tout faire pour participer activement à sa résolution.

Le vent t'emportera, est un roman policier moderne, qui tout en développant une intrigue solide et bien menée, ne cesse de rappeler l'importance des relations humaines. Jean-Marc Souvira s'attache à dépeindre des personnages complexes, torturés par leur passé. Il soulève la question des conséquences dramatiques du comportement de mères irresponsables.
Au final, à travers les personnalités complémentaires de Mistral et Dalmate, il nous donne la vision simple de deux policiers professionnels et profondément humains.



Commenter  J’apprécie          162



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}