La Ville est de plus en plus attractive, touristiquement parlant, mais les mendiants, munis de leurs bàttu, sont légion, et empêchent de voir encore proliférer ce tourisme qui rapporte tant. Alors Kéba-Dabo, en charge de la Salubrité de la Ville sous l'égide de Mour-Ndiaye, son supérieur, doit tout faire pour les faire décamper, quitte à les violenter. Jusqu'à des conséquences auxquelles personne, surtout pas Mour, ne s'attendaient...
Ce bref roman, qui se lit avec une facilité déconcertante permise par une construction et un style maîtrisés, a des accents de conte philosophique, tant par ce que chacun symbolise, des Mendiants aux Puissants, par le retournement de situation/morale parfaitement préparé et amené, que par la pointe ironique, souvent mordante, qui parsème le récit pour mieux dénoncer les travers de la société sénégalaise, et plus loin même de la Société, en ce qu'elle considère souvent le pire comme le plus pertinent, voire juste.
Une lecture appréciée, que je n'oublierai pas de sitôt.
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