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Critique de visages


Le chant de nos filles se passe en Caroline du Sud. Trois voix se font entendre. Celles de trois femmes dont le point commun est la souffrance,et aussi le fait d'être mère. Annie, est mariée à un homme de pouvoir et d'argent. Ils ont eu cinq enfants dont l'un s'est donné la mort à 12 ans. Gertrude,elle aussi maman de plusieurs petites filles mais dont le contexte social est bien différent . Elle doit fuir son mari violent et faire face à la plus grande précarité. Retta,qui n'a été maman qu'une seule fois,d'une petite fille morte bien trop tôt. C'est une femme "de couleur", fille d'esclaves. le chemin de ces trois femmes va , bien sûr,se croiser. Nous suivons leur cheminement en passant de l'une à l'autre,d'une réalité à une autre, d'une blessure à une autre. Parler de métamorphose serait trop fort mais on assiste à une transformation progressive de ces femmes, cheminement qui ne peut exister que grâce à une solidarité féminine qui va se développer dans la beauté,la simplicité,la compassion mais jamais dans la condescendance. C'est un roman dont la force de déploie au même rythme que l'affirmation de ces femmes. L'émotion est présente, comme une quatrième compagne, toujours là mais dans la discrétion, l'intériorité, le respect. C'est un bel hommage à la solidarité,la maternité,la féminité. J'ai une tendresse particulière pour Retta qui pour moi représente le pilier de cette histoire. Un personnage dont on aimerait être l'amie...ou la fille.
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