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Critique de LioneldeLyon


Tout en étant réaliste et parfaitement documenté, le parti pris de Spiegelman est de représenter les groupes nationaux par diverses espèces d'animaux (les juifs sont des souris, les allemands des chats, les polonais des cochons, les américains des chiens, les français des grenouilles), pourtant cela n'atténue en rien la portée et le réalisme de ce récit construit à partir du témoignage de son père.

Le récit est très habilement mené pour embarquer le lecteur, l'auteur n'hésitant pas à se mettre lui-même en scène dans ses relations, parfois tendues, avec son père.

Les scènes alternent donc entre présent et passé et permettent de mieux cerner la personnalité du père et les séquelles psychologiques de la déportation.

Le dessin très simple, mais riche de détails, focalise l'intérêt du lecteur sur l'histoire et ses personnages.

On est souvent touché et bouleversé par ce récit où l'auteur oscille entre devoir de mémoire et sentiment de culpabilité vis-à-vis de son père. Mais on est aussi terrifié par ce que sa famille a pu subir dans l'horreur des camps de concentration et d'extermination.

Car au-delà du témoignage bouleversant sur les camps et le génocide, cette oeuvre est aussi un magnifique adieu au père représenté dans toutes ses qualités et ses défauts.

Cette bande dessinée biographique est une oeuvre majeure du souvenir dont on ne sort pas indemne.
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