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Critique de Mariol


Ce livre, je l'ai lu plusieurs fois. A deux reprises dans une édition de poche en en sentant la puissance sans bien en comprendre la portée. Cela tenait pour partie à la traduction de Roland Caillois, pas toujours systématique. Ma vie a été bouleversée par la traduction de Robert Misrahi. Pour dire les choses sans y réfléchir 107 ans, je crois que j'y ai trouvé la joie que procure : (1) le fait de ne pas vivre en s'imaginant au centre du monde – le monde qui nous entoure est plus intéressant que soi (si tant est qu'on puisse se penser hors du reste) et Spinoza offre « une vie hors de soi » passionnante ; (2) le fait de ne pas percevoir le monde à travers une interprétation finaliste – les choses sont par nécessité et non par conformité à une fin. Enfin, Spinoza fournit des catégories bien précises pour penser correctement des choses un peu obsédantes (Dieu). Mention spéciale : une pensée émancipée du dualisme corps-esprit. Ça a l'air un peu académique mais c'est une avancée anthropologique cruciale qui n'a pas fini de transformer le monde. Nous sommes un corps, c'est-à-dire de la matière organisée, y compris dans les aspects qui nous paraissent les plus immatériels (la pensée). Je recommande spécialement ce livre aux personnes dépressives, il soulage énormément et apporte un cadre suffisamment cohérent pour vivre joyeux.
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