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Critique de gill


Poldonski, un peintre sans génie, écrivain médiocre à ses heures, suicidaire, qui n'aime rien ni personne, pas même lui, fait une drôle de rencontre.
Errant rue de Rivoli, à la recherche de modèles hideux pour son projet de toile intitulé "La kermesse burlesque", il fait la connaissance de Christian Dagerlöff, petit homme sec au poil blanc et aux yeux clairs..
Ce dernier se présente comme un homme de génie, il est, en fait, garçon de laboratoire à l'Institut Pasteur et professe un étrange voyage dans la "causalité".
Quelques jours plus tard, ayant oublié sa rencontre et las de la vie, d'Armande sa maîtresse, de babar son meilleur ami, Poldonski décide dans un sombre accès neurasthénique d'en finir avec la vie.
Sujet à un violent mal de tête, il quémande à l'homme de laboratoire, surgi devant lui, une drogue qui lui permettrait d'en finir sans douleur. Ce dernier lui propose une compresse humide à appliquer très bas sur les yeux.
Le lendemain matin, Poldonski s'éveille comme d'un sale cauchemar, guéri de sa migraine, aimant soudain la vie et impatient de pouvoir s'y frotter.
Mais Dagerlöff s'est livré à une expérience sur les yeux du jeune peintre, qui, en affectant sa perception du monde, va le transporter dans un futur macabre et glauque....
C'est un récit très dur que nous propose Jacques Spitz avec le premier roman de ce recueil. La noirceur du propos, sa cruauté parfois accuse la condition humaine et sa dérisoire raison. Ce texte, s'il en est loin dans sa forme, se rapproche par son propos de "La guerre des mouches". La fragilité de la condition de l'orgueilleux humain y étant observée sans concession et sans optimisme.
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