Il faut une certaine audace pour écrire un roman qui mêlent les derniers moments de Magda Goebels et la fuite tragique des prisonniers des camps devant la progression des troupes russes .
Les chapitres qui alternent les deux récits sont courts, avec une urgence dans la narration devant l'inéluctabilité des événements .
Pour Aimé, Judah, Fela qui ont survécu jusqu'à présent aux horreurs de la captivité , la dernière étape de leur périple est sans doute celle qui leur apporte enfin une lueur d'espoir et le lecteur veut y croire .
La petite Ava, rare enfant échappée de la mort des bébés dès leur naissance dans les camps devient un symbole .
Pendant cette lutte impitoyable pour la vie, l'icône du régime nazie,
Magda se réfugie à
Berlin avec ses six derniers enfants dans le bunker d'Hitler pour l'ultime épisode du troisième Reich .
Le passé de la femme la plus puissante est dévoilé par petites touches et à travers des lettres mélangeant Histoire et fiction . Une femme essentiellement préoccupée par l'image qu'elle donne, une ambition démesurée pour arriver à donner l'image d'une famille modèle , celle qui remplace celle qu'Hitler n'a pas voulu ou pas pu créer et mise en scène, déjà à travers les médias de l'époque dans une propagande construite .
Redoutable quand on a en mémoire les photos de ces enfants alignés dans un grand drap blanc .
Une grande maitrise pour un premier roman !
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