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Critique de Chaplum


Le jour de son anniversaire, la mère d'Enola Holmes ne rentre pas, ni le jour suivant, ni celui d'après. La jeune fille, inquiète, part à sa recherche dans la campagne, au cas où elle aurait eu un malaise ou un accident en allant peindre. Mais hélas, elle doit se résigner à faire appel à ses deux frères qui habitent Londres et qu'elle n'a plus vus depuis le décès de son père des années auparavant : Mycroft et Sherlock Holmes, le célèbre détective. Dès leur arrivée, elle comprend que sa naissance tardive n'est pas la raison de la brouille entre sa mère et ses deux fils aînés mais que c'est une question d'héritage. A son plus grand désappointement, cette bonne nouvelle est suivie d'une bien mauvaise : ses frères se soucient peu d'elle et veulent la mettre en pension. Enola est bien décidée à ne pas se laisser faire …

Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans le mystère de la disparition de la mère d'Enola, qui est aussi celle de Mycroft et de Sherlock. On se rend compte rapidement que la demoiselle de 14 ans est dotée d'un fort tempérament et d'un caractère tout aussi indomptable que son célèbre frère. Mais elle est aussi astucieuse et intelligente. Garçon manqué, elle préfère se vêtir de pantalon court et large, pratique pour faire du vélo et arpenter la campagne plutôt que de mettre les vêtements inconfortables réservés aux jeunes filles de son âge. Il faut dire qu'elle n'a pas suivi l'instruction classique des demoiselles de son rang et que de son récit, on comprend que sa mère est, elle aussi, une femme assez atypique, plus artiste que conventionnelle. Hélas, à leur arrivée, les deux frères Holmes sont effarés devant cette sauvageonne et décident de prendre son éducation en main.

Enola, dont le prénom lu à l'envers signifie alone (seul en anglais) comprend qu'elle ne peut compter que sur elle-même et les principes de liberté inculqués par sa chère mère. D'ailleurs, elle découvre que cette dernière lui a laissé des messages sous forme d'énigmes.
Ce roman est un vrai plaisir de lecture, plein d'aventures et d'enquêtes, dans lequel la jeune Enola nous emmène d'une main de maître. Sans se soucier, ni se douter des dangers qu'elle courre, elle part à l'aventure pour échapper au pensionnat mais aussi essayer de trouver où est partie sa mère. Sur le chemin, elle réussit à élucider la disparition d'un jeune garçon. Je pense que j'aurais adoré un tel roman lorsque j'étais jeune fille. Ici, j'ai vraiment apprécié car il y a beaucoup de rebondissements, l'intrigue est astucieuse et surtout la romancière crée intelligemment le personnage de la soeur de Sherlock Holmes sans dénaturer le canon. Mais je ne peux m'empêcher de trouver au livre un petit côté enfantin.

Cela ne m'a pas empêché de passer un excellent moment de lecture, surtout que le Londres de l'époque est vraiment vivant et les personnages terriblement attachants. D'ailleurs Nancy Springer laisse suffisamment de portes ouvertes pour bien ferrer le lecteur qui, comme moi, ne pourra s'empêcher de vouloir lire le deuxième tome.
Lien : http://www.chaplum.com/les-e..
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