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Critique de benleb


Eva Maria Staal, qui a travaillé dans la vente d'armes internationale, a écrit ce roman sous pseudonyme. Elle raconte son expérience, de sa rencontre avec Jimmy Liu, trafiquant d'origine chinoise à son licenciement plusieurs années plus tard.

Elle alterne chapitre au passé racontant ses aventures et chapitres au présent, où, retraitée du commerce d'armes, elle a époux et enfant mais voit resurgir son passé. Comme plusieurs chapitres ont été pré-publiés dans une revue, je pense que les chapitres au présent, où il y a une légère intrigue policière, ont été écrits plus tard, pour lier les autres chapitres et constituer un livre.

L'intérêt du livre est en effet dans la description du commerce d'armes et du quotidien des trafiquants. Il y a des constantes :
- un trafic international nécessitant que l'héroïne voyage dans le monde entier, avec des risques considérables et des conditions variées (elle passe d'un hôtel de luxe de Hong Kong à un bouge de Karachi) mais où elle gagne des sommes faramineuses
- les appels d'offres ou les trafiquants s'entendent pour que le moins offrant remporte le marché (contre commissions et à charge de revanche)
- les trafics mêlés ; Jimmy Liu est marchand d'armes mais il fait aussi dans le trafic d'animaux exotiques, d'enfants (pour l'adoption mais...), le commerce de pétrole
- la justesse des commentaires géopolitiques
- les liens amicaux ou sentimentaux qui se créent dans ce milieu restreint mais qui n'excluent pas des manipulations.
Certains chapitres sont totalement hallucinés comme celui se déroulant à Grozny, ou celui du port de Karachi, où les deux trafiquants manquent de perdre 40 millions de dollars d'armements et de faire sauter la moitié de la ville, parce que le maître d'équipage sunnite du cargo a traité le cuisinier chiite d'impuissant.

Le livre est efficacement écrit. Je regrette vraiment la dimension melodramatique de l'histoire et certaines scènes voyeuristes qui n'apportent rien et dévalorisent la justesse du propos.
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