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EAN : 9782702439357
287 pages
Le Masque (05/03/2014)
3.4/5   10 notes
Résumé :
Il y a dix ans, Eva Maria gardait toujours une arme dans son sac à main. Un cadeau de Jimmy Liu, son patron, marchand d’armes fantasque d’origine chinoise ayant un faible un peu trop prononcé pour les jeunes escort-boys.
Islamabad, Pékin, Karachi: l’improbable duo parcourt le monde pour conclure des contrats de plusieurs millions de dollars. Leurs interlocuteurs: seigneurs de guerre sans pitié et chefs d’État corrompus.
Rattrapée par sa mauvaise consci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Eva Maria Staal, qui a travaillé dans la vente d'armes internationale, a écrit ce roman sous pseudonyme. Elle raconte son expérience, de sa rencontre avec Jimmy Liu, trafiquant d'origine chinoise à son licenciement plusieurs années plus tard.

Elle alterne chapitre au passé racontant ses aventures et chapitres au présent, où, retraitée du commerce d'armes, elle a époux et enfant mais voit resurgir son passé. Comme plusieurs chapitres ont été pré-publiés dans une revue, je pense que les chapitres au présent, où il y a une légère intrigue policière, ont été écrits plus tard, pour lier les autres chapitres et constituer un livre.

L'intérêt du livre est en effet dans la description du commerce d'armes et du quotidien des trafiquants. Il y a des constantes :
- un trafic international nécessitant que l'héroïne voyage dans le monde entier, avec des risques considérables et des conditions variées (elle passe d'un hôtel de luxe de Hong Kong à un bouge de Karachi) mais où elle gagne des sommes faramineuses
- les appels d'offres ou les trafiquants s'entendent pour que le moins offrant remporte le marché (contre commissions et à charge de revanche)
- les trafics mêlés ; Jimmy Liu est marchand d'armes mais il fait aussi dans le trafic d'animaux exotiques, d'enfants (pour l'adoption mais...), le commerce de pétrole
- la justesse des commentaires géopolitiques
- les liens amicaux ou sentimentaux qui se créent dans ce milieu restreint mais qui n'excluent pas des manipulations.
Certains chapitres sont totalement hallucinés comme celui se déroulant à Grozny, ou celui du port de Karachi, où les deux trafiquants manquent de perdre 40 millions de dollars d'armements et de faire sauter la moitié de la ville, parce que le maître d'équipage sunnite du cargo a traité le cuisinier chiite d'impuissant.

Le livre est efficacement écrit. Je regrette vraiment la dimension melodramatique de l'histoire et certaines scènes voyeuristes qui n'apportent rien et dévalorisent la justesse du propos.
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Eva Maria Staal est le pseudonyme d'une auteur néerlandaise à succès qui a travaillé dans la vente d'armes pendant plus de quinze ans.

Il vaut mieux ne pas chercher à connaître la part d'autobiographie dans ce roman…
Alternant passé et présent (les chapitres sont numérotés pour l'un, portent un titre pour l'autre), nous allons découvrir les deux facettes d'une même personne «Eva Maria ».
Eva Mariatrafiquante d'armes, dans un monde louche, flou et dangereux et Eva Maria en couple, mère de famille « rangée des voitures » ou du moins essaie-t-elle de s'en persuader ou de le faire croire tant le passé lui colle à la peau.
Le milieu des trafiquants d'armes est sec, rigoureux, pointilleux, on ne peut rien laisser au hasard tant on risque sa vie. Et si un grain de sable se glisse dans le rouage, tout peut voler en éclats. Quand on côtoie Eva Maria dans ses affaires » (elle est le bras droit d'un grand ponte, sa confidente, son « indispensable »), les scènes de l'auteur sont précises, ciblées, décrivant les faits, les éléments dans un style expéditif, du « vécu » sans fioritures. Une écriture composée de phrases courtes, de mots secs comme si l'urgence était de dire les choses comme elles sont sans chercher à analyser, à composer, à développer. L'action, rien que l'action et les écrits en pleine figure brutalement …

Que l'on soit au passé ou dans l'instant, la narration est la même : tout au présent et des phrases de peu de termes. Cela donne un effet particulier car on prend ce qui a été vécu auparavant comme des événements se déroulant « en direct ». L'urgence est donc omniprésente. Urgence de survivre dans cet entourage périlleux mais porteur d'adrénaline, où les rencontres et les événements sont surprenants lorsqu'Eva Maria trafique. Urgence de vivre dans le présent, de profiter de sa fille, de la vie quotidienne plus calme, plus posée, lorsqu'on la découvre dans sa nouvelle existence…Comme si la peur que les antécédents, cette autre vie qu'Eva Maria n'a pas pu oublier, ne se pointent et ne gâchent l'équilibre précaire dans lequel elle est maintenant installée.
Elle prend peu de recul, elle n'a pas le temps ou ne souhaite pas se poser et le rythme est soutenu, sans arrêt. On dirait qu'elle court, qu'elle « vole » d'un lieu à l'autre et avec elle les vocables glissent, sautent, s'en vont sous nos yeux … Cela dépose en nous un sentiment indéfinissable, l'envie de lui dire « stop », assieds-toi et offre toi la possibilité de parler, d'expliquer… Mais…lorsqu'on sait que ce livre est inspiré d'une histoire vraie, on peut légitimement se poser la question de savoir s'il n'est pas préférable de ne pas creuser, de ne pas aller trop loin, d'ignorer certaines choses… Est-ce un choix de l'auteur d'avoir opté pour cette « forme » ou est-ce que cela est dû au fait que certains passages de ce roman ont déjà été publiés et qu'il fallait faire court et incisif?

On pourrait penser que cet opus est froid et qu'on ne ressentira aucune empathie pour la femme qui hante les pages. Je ne crois pas. En effet, il me semble qu'il est nécessaire de s'approcher un peu d'elle (bien qu'elle se tienne à distance) et on découvre de temps à autre, dans le texte et entre les lignes, une femme fragile qui se pose des questions sur le monde où elle a vécu et celui où elle vit…Tout n'est-il que corruption, violence (sa fille harcelant une camarade reproduit-elle à son échelle, la cruauté des hommes ?) Il appartiendra à chacun de se faire son opinion…..

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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froid dans le dos à l'idée que c'est du vécu ....Même si quelques vrais journalistes nous informent ,mais que c'est dur !
Cependant je reste un peu sur ma faim avec la fin de cette histoire ...
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Je m'attendais à beaucoup mieux, j'étais un peu déçue par la manière et non pas par le contenu.

Je ne suis pas arrivée à accrocher au livre, le style d'écriture ne m'a pas vraiment convaincue.
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Original jeux de mémoires... si on y ajoute l'ambiguïté auteur/narrateur on tient là une petite réussite.
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critiques presse (2)
Bibliobs
15 juillet 2014
La description de la guerre en Tchétchénie est hallucinante. Quant à ce qui se passe derrière le décor, quelles révélations!
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
11 juillet 2014
Aucun effet de style. Résultat : un uppercut narratif, du jamais-lu.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Cela me permettra d'acheter un Monet et de le faire repeindre dans une autre couleur.
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Jimmy est porté disparu depuis cinq semaines
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