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Critique de bobtazar


J'avais découvert l'enquêtrice aléoute Kate Shugak (et sa fidèle mi-louve Mutt) avec "Mort en eaux vives", qui n'était rien moins que le numéro 25 de la série (!). Un 4/5 sur mon échelle de Richter personnelle ! J'ai décidé, du coup, de tout reprendre par le commencement et me suis plongé avec délectation dans le number one, à savoir "À pierre fendre".
On y découvre immédiatement une Kate Shugak pas vraiment en forme, traumatisée par sa dernière affaire (celle d'avant la première, donc) qui l'a laissée sur le carreau, physiquement et moralement. Une sordide affaire de violeur d'enfants, affaire dont on ne connaîtra aucun détail si ce n'est qu'elle se sera terminée en combat au couteau entre Kate et ledit violeur. L'un est mort, l'autre en gardera une cicatrice à vie.
Kate s'est depuis mise au vert dans le Parc et semble bien décidée à ne plus en bouger, même lorsque Jack Morgan, du FBI, vient la solliciter pour reprendre du collier.
- le Service des parcs a perdu un ranger, dit le colosse. (…) Ça fait six semaines qu'il est porté disparu. (…)
- Il ne se serait pas égaré pendant une tempête de neige pour périr gelé, comme ils le font tous ? demanda-t-elle.
- C'est possible, mais nous ne le pensons pas. (…)
- Donc, tu as envoyé un enquêteur.
- Oui.
- Quand exactement ?
- Il y a deux semaines et deux jours… exactement.
- Et lui aussi a disparu.
- Oui.
- Et tu n'as pas envisagé que tous deux aient été victimes d'une congère.
- Non. Pas alors que l'enquêteur était parti à la recherche du ranger.
- C'était peut-être la même congère.
On le voit, Kate Shugak ne déborde pas d'enthousiasme a l'idée de voler sur les traces des deux disparus. Et, si elle finira - heureusement pour nous ! - par se laisser fléchir, elle n'en continuera pas moins d'avancer à reculons, d'autant plus qu'elle se trouvera obligée d'enquêter sur des gens qu'elle ne connaît malheureusement que trop bien.
Autant le dire de suite, ce n'est pas l'enquête en elle-même, plutôt lente et convenue, sans rebondissements véritables, qui constitue l'attrait principal de ce polar. Cet attrait est surtout à rechercher du côté ethnologique, des descriptions du grand nord alaskien, des conditions extrêmes de vie, de la dualité entre modernité et traditions… Sans oublier une bonne liste de citations percutantes dont Dana Stabenow est coutumière.
Amateurs, comme moi, d'Olivier Truc, de Ian Manook ou de Craig Johnson, vous devriez adorer !
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