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Critique de tobiblion


La famille Standjofski est un méli-mélo de racines européennes où l'on parle grec, italien, russe et français. Michèle grandit dans l'ambiance polyglotte d'une grande fratrie formant une micro société au sein d'un tout petit pays d'Orient. Mais à l'école ses cheveux clairs et son nom imprononçable pour des arabophones ne l'aident pas à s'intégrer. Rien d'insurmontable pour une jeune fille qui deviendra, n'en déplaise, une vraie libanaise et fière de l'être. La situation se complique un peu plus quand son pays natal sombre lentement dans une guerre civile aux multiples factions. C'est dans cette ambiance que Michèle se construit en tant qu'adulte. Ballottée d'un milieu à l'autre, elle mène son petit train de vie et évite de justesse la crise identitaire qui risquait de se raccrocher au wagon de sa crise existentielle. Heureusement, l'art du dessin que lui transmet son grand-père russe iconophile sera sa planche de salut. Michèle nous transplante sur la rive orientale de la Méditerranée et réussit à nous rendre une image différente de son pays. Tout commence par son étonnante généalogie qu'elle nous présente grâce à sa mémoire d'éléphant. Elle nous offre un peu de sa jeunesse, s'attarde sur les périodes clés, zoome sur certains détails du quotidien et désamorce par sa douce ironie les situations les plus tragiques. Michèle nous dévoile en couleurs les richesses et les failles du creuset libanais qui s'apprêtait à franchir la barrière séparant le paradis de l'enfer. Un travail éblouissant qui nous plonge dans le quotidien d'une jeune libanaise dont la bande son serait l'album L.A. Woman des Doors.
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