Les clés du futur

Un pavé de 700 pages, une préface de Jacques Attali, un auteur qui se présente à la fois comme philosophe, économiste, matheux et anthropologue, une phrase de conclusion où il dit lire sur son iPad le Figaro du jour, il n'y avait vraiment aucune raison de lire ce livre, jusqu'à ce que, par conscience professionnelle et par devoir, je m'y mette. Et là, surprise : un exposé limpide, une vraie capacité pédagogique, pas mal de bon sens, une critique incisive des dérives financières et de ceux qui pensent que le marché et la recherche de l'intérêt individuel sont le souverain bien. #La thèse ? La modernité a fait son temps, elle nous mène dans le mur tant d'un point de vue environnemental que d'un point de vue intellectuel. Il faut passer à la transhumanité, à vrai dire un concept un peu flou et assez fou, puisque cela signifie que tout est dans tout, spirituel et temporel, économique et idéologique, tout le monde a sa part dans l'évolution du monde. Un chapitre passé à dérouiller les intégristes de l'écologie, un autre à célébrer l'entreprise qui vient, participative, humaniste, "ahiérarchique", pratiquant l'économie circulaire et le zéro déchet. A vrai dire, on reste un peu sceptique, mais c'est si bien écrit qu'on se laisse aller. Et on ferme le livre en se disant qu'on a passé un moment agréable, mais qu'il faut savoir renouer avec le réel.
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