AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jovidalens


Franchement, la lecture des premières pages ne m'ont pas...enthousiasmée ; le personnage principal, Axel Steen, inspecteur à la police de Copenhague, est encore un flic en mal-être, mal noté par sa hiérarchie malgré son efficacité dans ses enquêtes, isolé de ses collègues, juste toléré dans son service. « il prenait des libertés qu'aucun code de lois ne justifiait ». « ...ne travaillant pas selon des critères rigoureux ». Pas très original dans la littérature polars & thrillers.
Oui mais, c'est comme écouter un discours, une conférence : laisser à l'orateur, l'écrivain le temps de développer. Et là, c'est une réussite.


L'action se situe à Copenhague, dans un quartier de marginaux et se déroule sur un laps de temps précis, une semaine, du vendredi 2 mars 2007 au vendredi 9 mars 2007, plus, à la fin du livre, une journée "particulière" : le vendredi 11 mai 2007.
Le quartier de Noerrebro est le lieu d'affrontements d'une rare violence entre force de l'ordre et les occupants d'un vieil immeuble genre centre culturel alternatif. Tout ce que Copenhague compte d'opposants, d'activistes, va se retrouver sur ce véritable champ de bataille. le quartier est bouclé et pourtant un meurtre est commis sous le nez des policiers. La presse accuse et c'est Axel Steen qui va être chargé de résoudre l'énigme. Une semaine et quelques jours.
Criant de vérité, tant sur la violence, l'atmosphère empuantie de cocktails molotov, la haine qui anime les uns et les autres, l'envie de prouver qu'on est le meilleur, bref la panique face à la furie.
Et dans toute cette ambiance, cet inspecteur hypocondriaque et insomniaque aux rêves érotiques, à l'inconscience tendre d'un papa du week-end tentant de gérer et sa petite fille et son enquête...
Et ça marche ! Les faits s'éclairent et se compliquent apportant d'autres questions, les personnages s'étoffent. Aucun n'est simple, et là aussi, comme dans la vie, comme le fait un enquêteur efficace "on trouvait toujours des être humains quand on creusait une affaire, tant les victimes que les assassins..."
La police et les journalistes ont partie liée : à celui qui obtiendra des indices, des informations, trop pernicieusement dévoilés ou trop vite "balancées".
Il faudra bon nombre de pages avant de commencer à entrevoir un coupable. Et même quand celui-ci sera connu, il restera à achever le tableau : juste quelques touches en ce 11 mai 2007.
Vraiment un brillant polar.


L'auteur a été journaliste avant de se consacrer à l'écriture.
Les faits de mars 2007 sont réels et compte tenu de son métier, Jesper Stein sait de quoi il parle. Excellente idée d'avoir écrit cette intrigue à partir de faits réels, non seulement ces journées de Copenhague, mais aussi les trafiques des Balkans, les guerres du Kosovo. Quant au métier de journaliste, un éclairage d'un aspect du métier qui semble crédible.
Excellent polar qui permet aussi de distancier le flux d'images et d'infos qui nous inondent.

Merci à la Masse Critique qui m'a permis cette découverte.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}