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Critique de Villebard


Avec ce duo peu ordinaire, l'écrivain futur prix Nobel et le photographe célèbre pour ses clichés des guerres d'Espagne, d'Europe et d'ailleurs, on voyagerait volontiers. Effectivement, quelle balade ! La Russie sort tout juste de la guerre et en porte toujours et pour longtemps les stigmates, à Kiev et surtout à Stalingrad. Les deux voyageurs se battent avec la bureaucratie, le NKVD et ses agents (accompagnateurs, interprètes…) mais réussissent à aller à peu près où ils veulent. Capa se plaint beaucoup de ne pas pouvoir photographier, la parano des soviétiques ne désarme jamais. le récit sera sans concession, Steinbeck annonce dans sa préface qu'il ne raconte que ce qu'ils voient, que ce qu'ils ont vu, ce qu'on a bien voulu qu'ils voient, élémentaire honnêteté intellectuelle dont les “compagnons de routeˮ ne feront jamais preuve ! Quiconque à connu l'URSS, même quelques décennies plus tard sourira des réactions, étonnements, surprises des voyageurs, notamment dans les conversations avec ses hôtes. Ils constatent l'effet du formatage et de la propagande. Ils réussissent à naviguer entre sympathie pour le peuple, le mépris pour les bureaucrates, l'indulgence sans naïveté pour les gens rencontrés. Une belle balade.
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