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Critique de Luniver


Tout juste revenu de la guerre, Danny se découvre l'heureux héritier de deux maisons, cadeau appréciable pour qui est allergique au travail. Il habite la première et loue la seconde à son ami, qui ne lui paiera jamais de loyer. Pas par malveillance ni égoïsme : l'ami en question cèdera une partie de sa nouvelle habitation à d'autres connaissances, en contrepartie du loyer qu'ils ne paieront jamais non plus.

Même quand le petit groupe possède quelques dollars en poche, l'argent n'arrive jamais chez Danny. En effet, peut-on raisonnablement donner de l'argent à son ami plutôt que d'acheter un galon de vin et de le partager ensemble ? Et si en apportant le vin, on croise une connaissance, peut-on vraiment passer son chemin alors que toutes les règles de l'amitié commandent de partager un verre, ou deux, ou trois, avec lui ? « Quand, à l'un des carrefours de la vie, deux voies s'ouvrent à la générosité, et que seule l'une d'entre elles peut être choisie, qui peut dire quelle est la meilleure? »

Très proche du conte par sa forme, ce roman est avant tout un hommage à l'amitié. Malgré leurs airs de marginaux alcooliques, Danny et sa bande se révèlent tout simplement incapables de garder leur argent pour demain quand ils peuvent tant faire plaisir aux autres en dépensant tout aujourd'hui.

Tortilla Flat me change par rapport aux autres romans de Steinbeck que j'avais déjà lus, assez sombres. Cette description d'une vie de bohème pleine de bons sentiments est plutôt rafraîchissante. Dans tous les cas, l'auteur ne m'a jamais déçu et je compte bien continuer à écumer sa bibliographie.
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