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Critique de MadameTapioca


Steinbeck nous embarque dans un road trip à travers l'Amérique, de la pointe du Maine à la Louisiane en passant par sa Californie natale.
Nous sommes en 1960 et l'écrivain de 58 ans qui a beaucoup voyagé au cours de sa vie décide de visiter son pays. Onze semaines seul à bord de Rossinante, un mobil home construit sur mesure pour l'aventure. Mais il ne part pas vraiment seul. Il embarque Charley, son caniche français.

Rencontrer les vrais américains, entendre leur discours, voir les couleurs et la lumière des paysages, humer l'air du temps, tels sont les objectifs de Steinbeck. Sur les routes de campagnes et les autoroutes il dîne avec des camionneurs, rencontre d'autres voyageurs, des habitants du cru, de vieux amis, des ours et des coyotes. En cours de route, il réfléchit au caractère américain, observe la société qui change et partage ses réflexions comme ses déboires avec Charley.

On est rapidement frappé par la clairvoyance de l'écrivain. Nombre de ses constats sont encore d'actualité: la surproduction de déchets, le principe de précaution sanitaire, les accidents de chasse, la mort des petites villes qui se profile, l'essor des grandes villes qui s'étalent et mangent la terre, l'uniformisation de la nourriture, de la langue, de la musique. le monde dans lequel nous vivons actuellement est directement hérité de celui qui naît dans les années 60.

Si la première partie du voyage est teintée par l'humour et la joie de cette aventure, plus le parcours avance, plus on sent l'écrivain pessimiste notamment lorsqu'il est confronté à l'hostilité raciale dans le sud du pays.

A coup de tasse de café et de verres de whisky, ce récit de voyage est très plaisant (avec des passages certes moins intéressants que d'autres). Une vraie intimité se crée avec le grand écrivain mais aussi avec Charley, personnage à part entière de cette épopée.

Traduit par Monique Thies
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