Un après-midi d’été prenait son élan. À la fois joyeux et indolent, insouciant et hésitant. Il ne se passait rien. Tout se passait.
Il ne faut pas la diaboliser, la servitude. C'est le mot seulement qui sonne si fort l'inhumain.
Si j'ai appris quelque chose dans ma fichue vie, c'est ceci : être rigoureux avec soi-même, sinon il est trop tôt trop tard. (Le dos au mur)
Il faut être large d'esprit avec les aléas de la vie. De toute façon, ça ne se passe jamais comme on veut. ( Bredouille)
Constamment, je l'observais, car je voulais la comprendre, et, en même temps il y avait tant de choses que je ne voyais pas. Ses regards qui visaient toujours à empêcher le vis-à-vis de parler. Ses mains qui dissimulaient son mutisme en s'agitant comme des ailes de papillon. Et beaucoup plus tard, lorsque nous eûmes laissé loin derrière nous tous les débuts, je ne vis pas non plus comment elle parlait d'elle-même en silence.
Des débuts partout. Je vois naître des étoiles, dériver des continents, apparaître de nouvelles espèces, et au beau milieu de cela, notre histoire infiniment petite.
Quiconque a grandi dans une famille comme la mienne et l'a quittée pour toujours considère le bonheur comme une grandeur mesurable.
De même, au village, sa propre mère ne se montrait guère, mais il y avait pour cela une bonne raison. Les deux moitiés de son corps n'arrivaient plus à s'accorder sur ce qu'il fallait faire, et sa voix émettait les sons les plus étonnants, mais plus aucun mot. Depuis son attaque cérébrale, elle vivait sur son île de Pâques à elle, une île totalement privée.
Pourquoi je pleure ? Je pleure le monde, je ne peux pas te l’expliquer mieux. Je veux comprendre le monde, je veux que les choses restent à leur place, mais elles ne le font pas. Tout se délite, et je ne peux rien entreprendre contre cela. Donc je pleure. Une fois par semaine. Je t’en prie accorde-moi cela.