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Critique de ylambert7



De l'amour est l'un des livres à la fois les plus célèbres et les moins bien compris De Stendhal. Pour en saisir la signification, la valeur intrinsèque et la portée, il est indispensable de connaître l'époque de la vie de l'auteur où il a été conçu, le texte biographique étant indissoluble de sa genèse et de sa structure.

Il a noyé le personnel dans l'impersonnel. C'est une collection de faits et de raisonnement, un livre sur la psychologie de l'amour.

De l'amour est donc foncièrement une confession et Stendhal qui est un moraliste, passe en revue les phases de l'amour-passion. D'ailleurs « l'amour-passion » que nous reprenons tous à notre compte c'est bien lui qui est à l'origine de cette fusion.

De la naissance de l'amour, des différences de l'amour entre les deux sexes, de la première vue, de l'engouement, des coups de foudre, de la pudeur, tous renferment des aperçus et qui sont dictés à l'auteur par sa propre expérience et qui, en même temps, transcendent son cas individuel.
On y trouvera alors la cristallisation de l'amour. Je ne vous cache pas que c'est par ce joli mot associé que j'ai souhaité découvrir ce livre. Car, là, encore, c'est Stendhal qui en est à l'origine de ce mot. Et je vous livre ce petit secret :

Quand on plaît à orner de mille perfections une femme de l'amour de laquelle on est sûr ; on se détaille tout son bonheur avec une complaisance infinie. Cela se réduit à s'exagérer une propriété superbe, qui vient de nous tomber du ciel, que l'on ne connaît pas, et de la possession de laquelle on est assuré. Laissez alors la tête d'un amant travailler pendant 24 heures, et voici ce que vous trouverez : aux mines de sel de Salzbourg, on jette, dans les profondeurs abandonnées de la mine, un rameau d'arbre effeuillé par l'hiver ; deux ou trois mois après on le retire couvert de cristallisations brillantes ; les plus petites branches, celles qui ne sont pas plus grosses que la patte d'une mésange, sont garnies d'une infinité de diamants, mobiles et éblouissants ; on ne peut reconnaître le rameau primitif. Ce qu'appelle alors cristallisation, c'est l'opération de l'esprit, qui tire de tout ce qui se présente la découverte que l'objet aimé a de nouvelles perfections.

Merci Stendhal !
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