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Critique de Thrinecis


Avis mitigé sur cette lecture que j'attendais depuis longtemps et dont j'espérais tant !
Si l'intrigue et les personnages m'ont emportée, j'ai eu beaucoup plus de mal avec la construction de ce roman à la facture plutôt inégale.

Stevenson avoue qu'il voulait tout « mettre » dans son roman d'aventures : nous faire vivre la jeunesse et la vieillesse de ses héros, nous faire voyager dans le monde entier, avec « des décors variés et surprenants » et accumuler les événements spectaculaires. Et c'est vrai, entre les scènes de piraterie et de tempête en mer, les duels, l'ambiance triste et hivernale du manoir des Durrisdeer en Ecosse, l'exotisme de l'Inde, la forêt des Monts Adirondacks avec ses Indiens d'Amérique qui scalpent les blancs, rien n'y manque.
A trop vouloir en faire, Stevenson nous livre une narration qui change brutalement de genre à chaque chapitre ou presque et y insère des récits rapportés qui nuisent à la cohésion de l'ensemble et à la fluidité de la lecture.

Restent des scènes magnifiques, surtout celles qui se passent en Ecosse, comme la mémorable scène du duel à l'épée lors d'une nuit glacée éclairée aux chandeliers.
La puissance romanesque du livre réside aussi dans cette guerre fratricide que se livrent le vertueux Henry, si dévoué à son père qu'il en devient faible et ridicule, et le diabolique James, intrigant dénué de tout scrupules, pure incarnation du mal. Avec James, le lecteur n'est jamais au bout de ses surprises : blessé, tué ? Ressuscité ? Parti aux Indes ? Disparu en mer ? Tel un feu follet, ce diable de James se joue de son frère, du brave narrateur et aussi du lecteur par ses continuelles disparitions et réapparitions. Dommage que la fin du roman soit bâclée...

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