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Critique de francoiscolin


Je ne connaissais de Stevenson que « L'ile au trésor » qui a ancré définitivement dans les mémoires la carcasse unijambiste du pirate Long John Silver et ce bien étrange cas de trouble dissociatif de l'identité, sans les avoir lu ni l'un ni l'autre.

C'est chose faite pour cet opus depuis ma visite d'une bibliothèque d'occasion. La couverture de mon édition " Livre de poche " met bizarrement en avant Ingrid Bergman dans l'adaptation qu'en a faite Victor Flemming en 1941, alors que dans le texte original, il n'y a pas de protagoniste féminin. Les méandres du marketing de l'édition.

Même si la chute de l'histoire est éventée depuis de nombreuses années, c'est un ouvrage qui sent bon la redingote, le chapeau haut-de-forme et la canne à pommeau. Au XIXe siècle, on y suit cette histoire vécue par un certain Utterson, un avoué, ami du docteur Jekill.

On rencontre un certain monsieur Hyde qui, après avoir tabassé une fillette qui lui avait refusé la priorité, revient nuitamment devant la maison du Docteur Jekill. L'avoué va alors enquêter sur cet étrange individu plutôt rustre et la relation qu'il peut entretenir avec Jekill, notable honorable. Dans les derniers chapitres un échange épistolaire avec un autre ami, le docteur Lanyon et le manuscrit du docteur Jekill dévoile les raisons de sa métamorphose.

Le style est direct, Stevenson campe les situations et les personnages en quelques phrases. La narration est concentrée sur l'intrigue et ne se perd pas en digressions. Les indices sont saupoudrés au fil des pages, le mystère est entretenu jusqu'à l'explication finale. La question n'étant plus « qui ? » mais « pourquoi ? ».

L'auteur crée d'ailleurs dans ce récit mystérieux, l'archétype de l'atmosphère angoissante et synonyme de danger avec cette rue londonienne nocturne, embrumée, éclairée par les réverbères.

La lecture est fluide et le récit se décompose en chapitres courts et ce n'est guère étonnant que ce roman soit souvent adapté plus ou moins fidèlement, tant la dualité de l'individu et l'incarnation du mal restent fascinants.
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