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Critique de Floyd2408


Petite découverte de ce livre à l'écriture ciselée, au charme poétique, d'humeur familière, aux cris Cyniques, d'un sujet brulant touchant notre société présente, notre quotidien, c'est le combat entre l'humanité et le pouvoir de l'argent.
Les maîtres du printemps, d'Isabelle Stibbe, est un roman qui retrace le combat d'une région, la Lorraine, d'une ville, Aublange, de ces ouvriers, des Hauts fourneaux d'Aublange, et de l'histoire de ces trois hommes que tout oppose. Un métallurgiste syndicaliste d'origine espagnol, un politicien socialiste ministre de l'Industrie issu d'une famille ouvrière et un Sculpteur de renom octogénaire atteint d'un cancer dans sa dernière oeuvre Antigone... Un chassé-croisé entre ses trois personnages où leurs pensées tissent la toile de l'intrigue de ce roman. Isabelle, dans cette recherche de proximité, entremêlent les diverses émotions de ces trois hommes entre réflexions, réponses à des questions, discours, lettres, avec cette écriture plus intime. le sujet fait écho à celui de Florange et de la lutte des ouvriers pour garder en vie cette région avec la préservation de ses emplois…
Nous pénétrons dans les coulisses et les états d'âme de tous ses protagonistes dans la lutte humaine face au pouvoir des finances, ce combat de certains hommes face à leur destin et leur passé, source d'un avenir marqué au fer rouge, prisonnier incertain de cette enfance perdu dans l'abime de leur carrière...
Ce roman court pose cette question sociétale de l'argent, du chômage, du choix, d'avenir, de l'espérance, de la lutte, des ambitions, de la politique, de ces maux qui gangrènent la vie.
La poésie du portrait de ces hauts fourneaux où la lave chante, où la mélodie prosaïque d'Isabelle Stibbe caresse avec émotion la chaleur fusionnelle de cette naissance de l'acier. Un roman juste à la saveur légère du roman d'Émile Zola, Les Rougon-Macquart, tome 13 : Germinal.
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