Daniel, 84 ans, a été tué par une bande de jeunes paumés qui en voulaient à son argent, dans son village
De Belgique. le journaliste
Chris de Stoop, neveu de Daniel, veut comprendre...
D'un côté il y avait ce vieil ermite qui avait choisi de se retirer du monde moderne, à l'exception de quelques incursions dans le village pour s'approvisionner. Une silhouette hirsute et solitaire qu'on regarde à peine, aussi délabrée que sa ferme, pourtant derrière il y a forcément eu une histoire, une famille, un homme debout avec sa vie rustique.
De l'autre une bande de jeunes qui l'ont repéré comme une proie facile, sont venus roder, épier, tuer, voler, et sont revenus mettre le feu à la ferme et au corps, avant de dépenser leur butin en vêtements, en téléphone, moto... et comme si tout ça n'était pas suffisamment abo/minable, ils auraient même filmé le meurtre...
Comment peut-on arriver à ce niveau de déshumanisation, c'est le questionnement de l'auteur qui va se porter partie civile au procès des bourreaux de son oncle. Plus on en apprend sur le détail des faits et plus on est accablé par cette violence gratuite et ce qu'elle dit de l'évolution de notre société indifférente. On est d'autant plus frappé par la sobriété du récit et la façon dont
Chris de Stoop rend son identité et son histoire à son oncle. Profondément marquant !
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